Des prolongations pour convaincre…

Football

Quel est le jeu préféré de la Fédération algérienne de football et de la Ligue de football professionnel ? Tous les jeux sont valables.

Le plus dure semble être celui de la reprise. Non seulement, d’autres échecs ont aussi leurs médailles qui se sont faites remarquées tout au long des saisons. Les alertes lancées par quelques experts et journalistes spécialisés n’ont pas eu l’effet escompté et les professionnels le regrettent, d’où les ratages s’enchaînèrent. Des présidents de clubs sans peur ni reproche. Ils s’adonnent à des déclarations avant, pendant ou après la rencontre de football. Elles reflètent ce qu’ils représentent pour ce football. Cela fait partie du professionnalisme, nous dit-on ! Mohammed Mechrara nous déclarait que « le professionnalisme c’est du bluff et qu’on est complètement passé à côté, parce qu’on n’était pas capable d’expliquer aux gens la vision de notre professionnalisme… Faut-il rappeler que la FIFA avait promulgué les premiers décrets algériens en 2006» . Ali Fergani, quant à lui, nous disait « le professionnalisme est soi-disant appliqué depuis 2010.
Mais quel professionnalisme, uniquement dans les salaires des joueurs, souvent indécents pour certains qui ne sont même pas internationaux. Les clubs ne payent pas les charges. Les clubs ne vivent que grâce aux sponsors et les subventions et encore ils ont des difficultés à payer leurs joueurs» . Et de poursuivre « l’Etat doit aussi arrêter de considérer qu’il doit avoir la main mise sur la majorité des clubs (d’une manière ou d’une autre) car qu’on le veuille ou non, notre football c’est le seul sport, qui peut mobiliser sur un seul match, des milliers, et quelques fois, des millions de spectateurs et de téléspectateurs… Quand vous êtes suivis par des centaines de milliers de spectateurs et des millions de téléspectateurs, vous devez être un service économique et industriel porteur et à part entière». Voilà des avis d’experts qui raisonnent partout, mais jamais respectés. L’un veut cette reprise, le second tient le bâton par le milieu. Le ministre de la Jeunesse et des Sports n’aime pas trop ces jeux qui risquent de retarder encore davantage le développement de ce football. Jamais, de pareils bouleversements de stratégies ne sont apparus.
Tel des murs qui se fissurent, les dossiers prennent des plis à force de les ouvrir et de les refermer. Dans les différents espaces, des experts s’adonnent à des analyses qui mettent au clair les situations qui auraient pu servir de base de décollage vers un assainissement qui permettrait au football de bénéficier d’avis et d’expérience des anciens professionnels. Des faits qui démontrent que le ciment que l’on voulait de qualité n’a en fait pas cette force de tenir, voire de consolider les objectifs promis au départ. FAF et LFP sont en roue libre par rapport à la reprise ou pas du championnat national. Sur cette question, le Dr Bekkat Berkani, membre de la Commission nationale de veille et de suivi de l’évolution de l’épidémie de coronavirus, avait plaidé, mardi, pour l’annulation de la saison sportive. «Ça serait la meilleure décision. Il y a eu un déconfinement partiel, l’autorisation de rassemblement n’a pas encore été décrétée.
Donc, je pense qu’il serait mieux d’annuler la saison sportive afin de préserver la santé de tout le monde. La situation sanitaire au pays est stable, mais pas encore maîtrisable» , avait-il affirmé à l’APS. Et d’ajouter « avec tout ce que cela implique comme risque réel pour la santé d’autrui». Bekkat emboîte ainsi le pas à deux spécialistes en sport, à savoir Dr Zerguini et Dr Damerdji. Pas convaincue, très certainement par ces déclarations, la LFP a annoncé sur son site officiel l’organisation, jeudi, d’une réunion avec les clubs des Ligues 1 et 2 de l’Ouest du pays sous la présidence de Abdelkrim Medouar. Sauf que cette dernière a «confirmé» le vœu des médecins, à savoir que les clubs de Ligues 1 et 2 de l’Ouest du pays « ont été unanimes à appeler à mettre un terme prématuré à l’actuel exercice» , a indiqué à l’APS, le président du WA Tlemcen, Nacereddine Souleymane. Un confrère de Compétition écrivait « Zetchi poussé dans ses retranchements, d’abord par la tutelle, ensuite par les médias locaux et même internationaux… Jusqu’à laisser le soin à son directeur de la communication d’aller défendre la FAF sur les plateaux télé, à la radio et dans la presse écrite. Acculé, Zetchi a décidé de sortir de son terrier et de s’expliquer sur tous les sujets d’actualité à la Radio nationale, plus précisément la Chaîne III, dans l’émission Football Magazine».
H. Hichem