Amorcer, avec succès, une nouvelle phase économique et de développement

Projet de loi relatif aux règles applicables aux zones franches

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a insisté, avant-hier dimanche, lors de la réunion du Conseil des ministres, sur la nécessité de réviser le projet de loi relatif aux règles applicables aux zones franches.En opérant, a indiqué le communiqué dudit Conseil des ministres, une rupture totale et définitive avec les pratiques qu’a connue l’Algérie dans le passé, pour, lit-on à travers ce communiqué, pouvoir amorcer, avec succès, une nouvelle phase économique et de développement.
Lors de cette réunion du Conseil des ministres consacrée à deux projets de loi relatifs aux règles applicables aux zones franches et à la gestion, la protection et le développement des espaces verts, ainsi qu’à des exposés sur la relance de la stratégie des industries électriques, le diagnostic relatif à l’eau potable dans les wilayas d’Alger, Oran et Constantine, et la nouvelle ville de Boughezoul, le chef de l’Etat, a poursuivi la même source, a souligné l’importance de réunir toutes les conditions organisationnelles régissant les différentes activités.
Dans la mesure où ce domaine, a ajouté la même source, marque une nouvelle ère en matière de transactions, notamment avec l’espace africain et ses marchés.
Abdelmadjid Tebboune a également instruit le Gouvernement à l’effet d’accorder une importance capitale à la lutte contre les stratagèmes de contrebande pour préserver nos capacités économiques.
Notamment dans un contexte mondial marqué par des mutations sans précédent. Appelant à faire preuve de vigilance quant à la mise en œuvre rigoureuse des mesures d’interdiction de l’exportation des produits alimentaires de base, rapporte le communiqué du Conseil des ministres.
Fin mai dernier, le ministre du Commerce, Kamel Rezig, avait indiqué que les zones franches qui seront créées, à l’avenir, au niveau des différentes wilayas frontalières, à l’instar de Tindouf, El Oued, Tamanrasset, Bordj Badji Mokhtar, Adrar et Djanet, consolidera et appuiera l’accès des opérateurs économiques algériens au marché africain.
S’exprimant en marge d’une journée d’information autour de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), Rezig avait estimé que la concrétisation de ces zones franches permettra à l’Algérie d’intensifier ses exportations hors hydrocarbures, vers l’Afrique du Centre, l’Afrique de l’Est et l’Afrique de l’Ouest et ce, en concrétisation des objectifs escomptés de la création de la ZLECAf. Faisant remarquer que la valeur des échanges commerciaux algériens avec les Etats africains reste faible, avec une moyenne ne dépassant pas les 3% du total des échanges en 2020 (avec une valeur de 3,042 Mds USD).
Pour le ministre du Commerce, la transsaharienne Alger-Lagos et le Port de Cherchell, sont des moyens logistiques importants qui faciliteront, avait-il fait remarquer, le transport entre l’Algérie et les Etats africains et permettront, avait-il poursuivi, d’augmenter la valeur des exportations hors-hydrocarbures vers l’Afrique. «L’entrée en vigueur de la ZLECAf avec l’utilisation de tels moyens (Zones franches, route transsaharienne, port de Cherchell), permettront à l’Algérie d’augmenter les échanges commerciaux avec l’Afrique, à près de 52%, contre 16% actuellement », avait-il dit.
Selon le Secrétaire général du Comité de liaison de la Route transsaharienne (CLRT), Mohamed Ayadi, le taux d’avancement des travaux relatifs à cette route a atteint 80%. Les 10% des travaux restants sont actuellement en cours de réalisation et ce, dans l’attente du lancement, prochain, des 10% restants», a-t-il indiqué.
Dans certains pays, les zones franches sont également désignées sous divers autres noms tels que «ports francs», «entrepôts francs» ou «foreign trade zones» (zones de commerce extérieur). Dans les zones franches commerciales, rappelle-t-on, les marchandises sont admises dans l’attente de leur destination ultérieure, une ouvraison ou une transformation étant normalement interdite.
Dans les zones franches industrielles, les marchandises qui y sont admises peuvent être soumises aux opérations de perfectionnement autorisées.
Rabah Mokhtari