«Les impliqués sont les détenteurs de permis de conduire datant de deux à cinq ans»

hausse Accidents de la route

Le nombre d’accidents de la route durant le mois du Ramadhan a enregistré une hausse de l’ordre de 40% par rapport à l’année précédente, a indiqué avant-hier le commissaire divisionnaire et sous-directeur de la prévention routière à la DGSN Rachid Ghezli.
« Nous avons constaté, durant le mois de Ramadhan de cette année, une augmentation des accidents qui est de 918 accidents, soit une différence de plus de 84 accidents au milieu urbain, par rapport à 2021 », a-t-il ajouté précisant que les victimes sont essentiellement des jeunes détenteurs des permis de conduire datant de deux à cinq ans. Selon lui, l’augmentation concerne également le nombre de blessés et de décédés.
Dans ce cadre, M. Rachid Ghezli a souligné, lors de son intervention sur les ondes de la Chaîne III de la radio national, que les chiffres réels sont sans doute plus importants. Selon lui, les données actuelles ne comptabilisent que les chiffres parvenus des trois entités, à savoir la DGSN, la Gendarmerie nationale et la Protection civile, alors qu’elles devraient inclure aussi celles du secteur de la santé durant les trente jours suivant la survenue de l’accident. Ceci vu qu’il arrive souvent que les blessés du jour de l’accident décèdent quelques jours après.
A ce propos, l’intervenant a appelé à la mise en place d’une base de donnée nationale au niveau de la santé, car explique-t-il, il faudrait adopter la notion de 30 jours après un accident routière pour comptabiliser le nombre de décédés. Cette base de données va permettre, poursuit-il, de recenser et de comprendre en mieux ce phénomène.
«La sécurité routière est une question aussi d’informatisation et de disposer de fichier qui nous permettra d’avoir une vue d’ensemble sur cette problématique et trouver et cibler les solutions qu’il faut», a-t-il ajouté dans le même sillage. Sur les mesures de lutte contre ce phénomène, il a indiqué que la prévention, à elle seule, ne suffit pas, il faudrait agir, selon lui, sur le renforcement des dispositifs, notamment la mise en place d’un fichier national des récidivistes ce qui va permettre d’avoir une vision globale.
Evoquant le dispositif sécuritaire de prévention contre les accidents de la route à l’occasion de la fête de l’Aïd El-Fitr, où l’on observe naturellement des déplacements plus denses,
M. Ghezli explique que la DGSN a mis en place un dispositif basé sur le triptyque opérationnel : prévention, dissuasion, répression aux infractions du Code de la route.
«Nous avons assuré une présence policière au niveau des points noirs d’une manière à prévenir des accidents durant les jours de l’Aïd», a-t-il indiqué, ajoutant qu’«en l’absence d’autres équipements techniques la présence policière reste la solution idoine pour réduire les accidents».
Manel Z.