«La migration restera endémique et la combattre est un choix»

Devant l’AG de l’ONU, Nadir Larbaoui persiste et signe :

« Tant que le monde restera fortement inégal en termes de développement et de conditions de vie, la question de la migration restera un phénomène endémique. La meilleure manière pour contenir ce phénomène et d’en faire un choix et non une nécessité », telle était la conclusion frappante et lumineuse à la fois, par laquelle le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, l’Ambassadeur Nadir Larbaoui, a achevé son intervention lors de l’Assemblée générale de l’ONU sur la question de la migration internationale. A New York et devant les membres permanents assistants au Forum d’examen des migrations internationales qui s’est tenue avant-hier sous les auspices de l’Assemblée générale des Nations unies (ONU), le représentant permanent algérien, Nadir Larbaoui, a présenté l’approche algérienne sur le phénomène de la migration internationale, d’où le grand savoir-faire algérien a été bien étalé à l’AG de l’ONU.
Une approche algérienne globale et intégrée sur le phénomène de la migration internationale, basée sur une bonne réflexion dudit phénomène, d’une longue étude de nombreuses années et d’une riche expérience du phénomène.
Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Nadir Larbaoui, a livré une allocution forte devant les membres permanents auprès des Nations unies assistants à l’AG de l’ONU, durant laquelle il a exposé l’approche « globale et intégrée adoptée par l’Algérie sur la question de la migration ».
D’emblée, l’Ambassadeur Larbaoui, a déclaré que la question de la migration internationale est considérée comme prioritaire par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a fait savoir le représentant algérien.
Lors de son allocution devant les membres permanents auprès de l’ONU, Nadir Larbaoui a indiqué que le Chef de l’Etat accorde un intérêt particulier au dossier migratoire, tout en expliquant aux participants les hautes orientations instruites par le président de la République pour la gestion optimale de ce phénomène.
A cette occasion, il a mis en exergue « le rôle de l’Algérie, dont la situation géographique et le niveau de développement interne la classent dans la catégorie de pays d’origine, de transit et de destination des immigrés illégaux, afin de faire face à ce phénomène ».
Il a indiqué que « l’immigration illégale est liée aux conditions de sécurité existantes, en particulier dans les pays confrontés à des crises sécuritaires et qui constituent une source de préoccupation, notamment en ce qui concerne les aspects sécuritaires et sanitaires et celui du travail illégal ».
L’ambassadeur Larbaoui a affirmé que l’Algérie « souscrit aux objectifs du Pacte mondial pour la migration, qui vise à s’attaquer aux causes structurelles de la migration ».
Afin de faire face à ce phénomène, le représentant permanent a passé en revue les efforts déployés par l’Algérie pour assurer l’accueil des migrants dans de bonnes conditions et les prendre en charge.
Il a cité, à cette occasion, que plus de 120.000 immigrés clandestins ont récemment bénéficié des soins de santé, notamment du vaccin contre la Covid-19.
D’autre part, Larbaoui a évoqué « le renforcement par l’Algérie de sa coopération avec les pays d’origine, notamment les pays voisins, en initiant des projets structurants de développement économique qui contribuent à stabiliser les populations, en plus d’assurer les services de base dans ces régions, ainsi que de renforcer la formation et la coopération afin d’accroître l’efficacité et l’autonomie de l’administration locale pour répondre aux exigences du développement ».
Il a souligné que l’Algérie « ne ménageait aucun effort pour sécuriser ses frontières maritimes et terrestres afin de lutter contre le trafic des migrants et les réseaux de traite des personnes à travers des mécanismes de coopération, tels que le Programme Frontière de l’Union africaine et les Comités bilatéraux frontaliers avec les pays voisins, pour assurer une coordination accrue face aux passeurs, tout en renforçant la législation nationale afin de la mettre au diapason des accords internationaux en la matière ».
Il a indiqué, à ce sujet, qu’ « environ 400 réseaux de passeurs ont été démantelés durant la période 2020-2021 ».
« Tant que le monde restera fortement inégal en termes de développement et de conditions de vie, la question de la migration restera un phénomène endémique. La meilleure manière pour contenir ce phénomène et d’en faire un choix et non une nécessité », telle était la conclusion finale du discours livré par le représentant permanent algérien à l’ONU. Sofiane Abi