La maternité ‘Mère et Enfants’, en quête de prise en charge

Mascara

D’une capacité d’accueil de 60 lits, la maternité urbaine (R+2) est dotée de plusieurs unités, à savoir l’unité d’urgence et de consultation, d’imagerie médicale, de grossesse à haut risque, d’accouchement, de néonatalogie, de réanimation, de post-partum, de nurserie, d’un bloc opératoire, d’un laboratoire et d’une pharmacie. «Cette imposante superstructure médicale construite dans les normes internationales a été équipée des dernières technologies afin de garantir de meilleurs prestations médicales», nous explique un médecin, qui a voulu garder l’anonymat.
En effet, la maternité qui a été inauguré en 2017 a vu les travaux de réalisation de cette infrastructure qui ont duré 18 mois, ont nécessité, par contre un investissement public de 605 millions de dinars, une enveloppe colossale, qui s’est complètement étouffé par des problèmes et autres coups-bas de certains responsables irresponsables en la matière, c’est-à-dire dans le domaine de la gestion médicale.
Il est important de souligner que la mise en service de la maternité, a mis un terme à la souffrance des femmes enceintes et des mères qui gémissaient, à même le sol, à l’hôpital Meslem Tayeb, dans des conditions lamentables en attendant d’être prises en charge par la nouvelle maternité.
En effet, la maternité qui a été inaugurée par l’ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a pris un bon départ pour finir quelques années après en queue de poisson.
En 2022, la maternité n’est plus cette délivrance tant espérée par la population en ces temps de crise économique et sociale qui frappe de plein fouet les citoyens de la deuxième couche de la société algérienne.
Les hôpitaux et spécialement les maternités étant des lieux dédiés à la guérison et aux rétablissements, la qualité de l’air y est encore plus imposante que dans les bureaux ou les centres commerciaux.
Le but d’un hôpital est de permettre aux malades de recouvrer la santé et l’un des aspects essentiels de ce process consiste à s’assurer que les polluants aéroportés n’aggravent pas les conditions existantes. Mais depuis plus de deux mois, la climatisation dans cette nouvelle maternité «flamboyant neuf», sise au chef-lieu de la wilaya n’a plus le vent en poupe.
C’est-à-dire à la traîne, où plutôt en panne, et ce, vu que le poste principal (transformateur) élisant place a l’intérieur même de la maternité, s’est vu à une soustraction (d’ailleurs visible de câbles électriques) partant de la cour arrière vers les logements de fonction appartenant à l’hôpital Meslem Tayeb.
Ce qui a durement affecté la climatisation où des pannes consécutives ont été répertoriées sur le réseau de l’air conditionné où malheureusement les clés ont été mises sous le paillasson.
Pour appuyer notre exposé sur cette affaire, nous nous sommes rendus sur les lieux de la cour arrière de la maternité, d’où à partir le poste principal électrique deux câbles électriques sont guindés illégalement vers les 8 logements de fonction de l’hôpital Meslem Tayeb, et dont personne ne veut prendre ses responsabilités au sujet de cette affaire de vol d’électricité qui perdure depuis plusieurs mois sinon des années.
La soustraction frauduleuse d’énergie au préjudice d’autrui est assimilée à un vol !
Devant cette situation des plus scandaleuses, aucune réaction des autorités qui, pourtant, ont un droit de regard dans la gestion médicale, n’ont réagi d’un iota au sujet de cette casse à l’amiable d’un secteur qu’on veut à tout prix l’émietter en deux, sinon le détruire pour des considérations malhonnêtes. Les hôpitaux étant remplis de patients atteints d’affections diverses, la probabilité que certains de ces patients libèrent des contaminants infectieux pouvant avoir une incidence sur la qualité de l’air intérieur y est nettement plus élevée, spécialement devant l’absence de la climatisation et la circulation de l’air qui prévaut durant cette canicule des plus dévastatrice que connaît notre pays.
A l’intérieur de la maternité comme dans plusieurs autres services médicaux, dont l’état des choses s’est avéré crucial pour comprendre comment les polluants aéroportés dans un hôpital peuvent affecter la qualité de l’air et provoquer des épidémies de maladies infectieuses, surtout ce qui s’est passé avec la Covid.
En attendant mieux, et bien que cela puisse sembler accessoire pour la qualité de l’air dans les hôpitaux, ce problème est au centre des crises de financement qui ont obligé de nombreux professionnels de la santé à utiliser des filtres à air bon marché qui n’éliminent pas les particules les plus nocives, susceptibles d’affecter les patients et le personnel de la santé y compris ceux de l’administration. N’en déplaise à certains !
Manseur Si Mohamed