«Nous étions qualifiés au Mondial-2010 à la place de l’Algérie»

Hassan Shehata :

«Ce qu’il y a de plus scandaleux dans le scandale, c’est qu’on s’y habitue». Simone de Beauvoir, dixit. Cela fait maintenant 10 ans depuis la qualification des Verts sur les Pharaons pour s’offrir le billet de la Coupe du monde 2010 qui avait eu lieu en Afrique du Sud.

Dix ans après, Hassan Shehata continue d’apporter son lot de couleuvres qu’il voudrait faire avaler aux Egyptiens et à ceux qui épousent encore ses idées qui leur resteront encore en travers de leur gorge. Hassan Shehata, cet ex-coach des Pharaons mâche toujours sa défaite au Soudan face aux Fennecs pas facile de l’avaler. Il n’a trouvé personne pour le ramener à la raison. Pire, il est récompensé de ses déraisons. Coincé entre un peuple qui attendait de lui une qualification promise et un pari fait au monde sportif, Shehata ne pouvait que se rendre à l’évidence. Et c’est cela qui lui fait encore mal, mal de n’avoir pas réussi à éliminer l’Algérie de cette course vers la Coupe du monde 2010. Il quittera la sélection en 2011, sans avoir pris le temps d’une pause, en conférence très élargie, après cet échec, celui de n’avoir jamais pu qualifier son équipe à une Coupe du monde, notamment lors du barrage 2009 contre l’Algérie à Omdurman… Sa défaite (1-0), après une égalité parfaite (nombre de points, différence de buts, buts marqués et encaissés), sur un but de Antar Yahia le fait encore parler. Sur la chaîne locale Sada Elbalad, il dira «on s’est foutu de notre gueule ! Nous étions qualifiés à la Coupe du monde 2010 à la place de l’Algérie, mais ils ont décidé de faire un match barrage au Soudan», a-t-il expliqué. De quoi raviver les tensions entre les Fennecs et les Pharaons. Cet ancien sélectionneur de l’Égypte entre 2004 et 2011, continue de ranger ses oncles. En tant que sélectionneur de l’Égypte (2004-2011), Hassan Shehata a atteint des sommets inégalés sur le continent africain en remportant trois CAN consécutives (2006, 2008, 2010). Un parcours parfait, à une exception près : l’Empereur du Zamalek n’est pas parvenu à qualifier les Pharaons pour la Coupe du monde 2010, la première sur le continent, en Afrique du Sud.
H. H.