Accroître le taux de recouvrement fiscal

Face à la réduction des recettes

Comme dans les autres pays touchés par la pandémie du Covid-19, en Algérie, l’heure est à la rationalisation des dépenses et à l’optimisation des ressources. Pour le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, cité par l’APS, « la situation n’est pas confortable, il ne faut pas se mentir ».

Il se veut toutefois rassurant, «nous gérons la situation de façon précise notamment à travers la rationalisation des dépenses, qui se poursuit », a affirmé le ministre notant qu’un travail «au jour le jour» est en cours pour gérer la réduction des recettes de l’Etat. «C’est une situation à laquelle aucun pays dans le monde ne s’attendait, mais nous avons les moyens d’y faire face», a-t-il assuré. En visite mercredi à la direction fiscale des grandes entreprises (DGE) ainsi qu’aux centres des impôts de Bab Ezzouar, de Rouiba et de Kouba, le ministre a fait savoir, lors d’un point de presse, que la gestion de la baisse des recettes, notamment celles liées aux hydrocarbures, induit une poursuite des efforts de rationalisation des dépenses tout en travaillant à hisser le taux de recouvrement fiscal grâce aux facilitations mises en œuvre par l’Etat ainsi que la numérisation. La rationalisation des dépenses et les facilitations pour le recouvrement fiscal se poursuivent afin de faire face à la crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus, a-t-il indiqué. Le ministre a appelé le personnel de l’administration fiscale à poursuivre son travail de contrôle fiscal tout en assurant l’ensemble des dispositions de facilitation prévues par la loi et par les décisions du gouvernement. Le ministre des Finances a rappelé avoir tenu, la veille une réunion avec les syndicats et les chefs d’entreprises pour évoquer les mesures prises par le gouvernement en faveur de la prolongation des délais de paiement de l’impôt. Il a également fait savoir que «si les conditions actuelles restent telles quelles, le ministère prendrait de nouvelles mesures» dans le cadre des facilitations accordées aux contribuables. A propos du soutien financier apporté aux familles nécessiteuses, le ministre a affirmé que «la santé du citoyen et des familles nécessiteuses est l’une des priorités du gouvernement». Il estime que « si nous devons laisser de côté des projets nous le ferons mais nous ne laisserons pas le citoyen algérien ». Concernant la remise de l’allocation de solidarité de 10.000 da accordée aux familles nécessiteuses, le ministre des Finances est optimiste.
L. A.