Arkab appelle à l’application totale de l’accord de l’Opep+

L’Algérie réduira sa production pétrolière de 200 000 bj

A la veille de l’entrée en vigueur de l’accord des pays de l’Opep+ qui se sont accordés le 12 avril dernier d’une baisse de 10 mbj pour enrayer la chute drastique des cours du pétrole, l’Algérie, qui assure la présidence de l’OPEP a réitéré la nécessité d’aller jusqu’au bout de cette décision et insisté «sur la nécessité de l’application totale de l’accord de réduction de la production pétrolière tout en affirmant son engagement à baisser sa production à compter de vendredi», a indiqué un communiqué du ministère de l’Energie, hier.

Depuis le début de la crise pétrolière doublée d’une crise sanitaire grave, l’Algérie appelle les pays producteurs de l’or noir à se concerter «rapidement et prendre une décision immédiate», afin de prévenir la chute des prix et anticiper les conséquences de l’effondrement continue de la demande mondiale impactant l’économie des pays producteurs, mais aussi industriels. Le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, a tenu à la veille de l’entrée en vigueur à rappeler  aux 23 pays membres de l’Opep-Non Opep, signataires de la Déclaration de Coopération de respecter la décision de retrancher la production, comme était convenu. «L’Algérie réduira pour une première étape 240.000 bj, suivie de 193.000 bj avant d’atteindre dans la dernière étape de l’accord OPEP+ à 145.000 bj», a précisé le même document. «Face aux difficultés sans précédent auxquels le marché pétrolier fait face, il est de la plus grande importance que tous les pays signataires appliquent totalement l’accord de réduction de la production et que l’objectif doit être d’assurer un taux de conformité supérieur à 100%», a affirmé M. Arkab, selon la même source, tout en réitérant la disposition et l’engagement de l’Algérie à se conformer à l’accord. «L’Algérie est prête à réduire sa production dès le 1er mai, en conformité avec l’Accord», saluant, à l’occasion les initiatives «des pays producteurs qui ont annoncé des réductions volontaires de leur production».
Chaque pays supportera l’effort de cette baisse selon sa capacité de production. Malgré la chute sans précédent et hors du commun des prix du pétrole, il y a quelques jours, le ministre de l’Energie, a gardé le moral et  s’est dit «optimiste» quant à la reprise de la demande et des prix au deuxième semestre de l’année en cours. Il a multiplié les sorties médiatiques dans lesquelles il a tenu à rassurer de la maîtrise de la situation par l’Algérie qui devra baisser sa production à compter  d’hier de 200 000 bj.  «La hausse progressive de la demande pétrolière en raison de la reprise de l’activité économique mondiale d’une part, et la réduction de l’approvisionnement d’autre part, vont permettre une stabilisation progressive du marché pétrolier et une tendance haussière des prix», a-t-il assuré, expliquant que «l’impact de la crise de coronavirus sur le marché pétrolier est sévère, et a conduit à des prix très bas et à des stocks très élevés». Le résultat de la baisse des quotas de production par les pays de l’Opep+ ne sera pas immédiat en raison de la situation économique mondiale actuelle, reconnaissant, de ce cas, que «la volatilité restera élevée dans les prochaines semaines», estimant que «l’Opep continue à suivre l’évolution des conditions du marché pétrolier et de ses perspectives, et qu’elle est prête à prendre les mesures qui seraient nécessaires, de manière coopérative et consensuelle avec ses partenaires de la Déclaration de Coopération».

Samira Takharboucht