À Tigzirt, l’accalmie se conjugue avec la prudence

Tizi-Ouzou-Covid-19

La région de Tigzirt, à une quarantaine de kilomètres au Nord de Tizi-Ouzou, la plus touchée de la wilaya par la pandémie de coronavirus Covid-19, avec 6 décès et 23 cas positifs enregistrés, garde encore des séquelles et vit un «calme précaire» accompagné de «la hantise d’une nouvelle vague».

La coquette cité balnéaire qui d’habitude, en pareille période, grouille des préparatifs pour la saison estivale, contrastait, en cette fin de semaine, entre un soleil traquenard et une mer calme invitant à la détente et des rues désertes par mesure de confinement préventif contre la propagation du coronavirus. Au port de la ville, d’habitude bien animé, le mouvement est loin d’être celui des grands jours. Portail fermé, commerces et espaces de détentes aménagés vides et les embarcations de pêche clouées aux bittes d’amarrages. «Je suis devenu allergique à tout mouvement que je perçois dans la rue», nous lance, du perron de l’EPH Ighilahrizi où il nous attendait, Bebrour Ali, directeur de cette structure sanitaire qui a été au coeur de la bataille menée un mois durant contre cet ennemi invisible. Le responsable évoque difficilement l’état de «psychose» vécu durant près d’un mois. «Nous avons passé des moments très difficiles où notre seul univers était constitué de cette structure, de cas suspects, d’analyses, de protocole à la poursuite de cet ennemi fantôme», raconte-il.
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