Que faut-il faire ?

Boumerdès

Maintenant que les voix s’élèvent pour proclamer l’existence d’une nouvelle Algérie, d’une nouvelle République, d’un nouveau Président, en l’occurrence M. Abdelmadjid Tebboune, d’une politique basée sur un État de droit et la justice, parmi les défis de l’avenir auxquels l’État est en mesure de faire face est celui de l’éducation, de l’industrie, du développement agricole, du tourisme, de la recherche scientifique, de la santé, notre pays est plein de richesse, mais la plus grande est celle de l’être humain qu’il faut modifier et modeler pour des causes justes et mettre fin à l’injustice et à la hogra.

Le Premier ministre Abdelaziz Djerad, le ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali et le wali de la wilaya de Boumerdès, en l’occurrence Yahia Yahiaten, doivent se pencher sur le cas des propriétaires de parcelles de terrains dans la zone d’activité sise à Bordj-Menaïel, à Baghlia, à Kherrouba, à Larbatache qui sont sujets à un harcèlement quotidien, à une arnaque de la part du groupe Divindus récemment crée paliant la Gestibo (entreprise dissoute) qui réclame de l’argent, Eh ! Quel argent ? Des sommes colossales. Dans la logique, le mot de «chad-made» (tiens et donne), alors qu’à fait Divindus pour réclamer de l’argent à ces propriétaires de terrains et depuis quand la propriété privée n’est plus garantit par la constitution Algérienne. Le ministre de la Justice, en l’occurence Monsieur Zeghmati a fait l’objet d’une plainte émanant de ces propriétaires où ils ont exposé leurs problèmes vis à vis de cette entreprise Divindus, le ministre, M.Ferhat Ait Ali a également été destinataire d’une requête et réclamation qui aujourd’hui selon les dires des propriétaires n’a fait l’objet d’aucune réponse, Idem pour le wali et le P/APW de Boumerdès.
Monsieur Yahia Yahiaten a reçu une délégation des propriétaires de terrain de la zone d’activité de Bordj-Menaiel en présence du directeur de Divindus de Boumerdès ou il a été sommé d’arrêter cette procédure de harcèlement, malheureusement, cette situation perdure car à chaque fois des huissiers de justice se présentent pour exiger le payement, sinon la saisie : la question qui se pose : à quelle saisie font-ils allusion ? À quoi rîme cette situation de pourrissement. Mécontentement, cris de colère des protestataires de la zone d’activité de Bordj-Menaïel qui n’ont pas manqué de pointer du doigt les pressions qu’ils subissent depuis quelque temps de la part de la Gestibo (organisme de gestion de Boumerdès) en contestant l’existence de cette dernière. C’est intolérable cette situation de pourrissement qui perdure dans le temps, affirme un propriétaire de la zone deux, tout en ajoutant : «Ils ne nous ont rien fait, rien réalisé, j’ai fait un branchement électrique avec mes propres moyens, je n’ai pas d’eau potable et cela dure depuis 1989.
L’Egzib qui a été dissoute n’a pas rempli son contrat mentionné dans le cahier des charges et ils ont le culot de nous demander de payer les frais de gestion, c’est grave». Un autre interlocuteur prétend avoir des images vidéo montrant les inondations qu’ils endurent chaque année lors de la période hivernale. «Ils ne sont là que pour réclamer de l’argent, je suis propriétaire, j’ai payé mon terrain légalement, la Gestibo n’est pas mon associé et je ne suis pas locataire auprès de cet organisme, c’est du vol et même de l’arnaque totale». Aussi sur quelle base on a établi des factures ? Quelles factures, des sommes colossales. A ne rien comprendre, c’est du n’importe quoi. Le montant annuel qu’on me demande de payer est de 12 millions de centimes. Tout en affirmant qu’il paye l’impôt du foncier, l’impôt sur l’activité, la taxe sur l’assainissement, la taxe sur l’environnement et autres.
Le wali, M. Yahia Yahiaten se doit de se pencher sur le cas de cette entreprise de gestion de la wilaya de Boumerdès qui, depuis des années ne cesse d’importuner les propriétaires de la zone d’activité et dépôt de la localité de Bordj-Menaïel. Les propriétaires des zones d’activité et dépôt de Bordj-Menaïel sont désemparés, harcelés par cette soi-disant entreprise dénommée Gestibo créée dans les années 2003-2004, juste après le séisme du 21 mai 2003, qui leur réclament de l’argent, des montants colossaux. A ne rien comprendre. «Dans quel pays vivons-nous ! Sommes-nous à l’époque d’Al Capone, ce personnage mythique qui employait la force à quiconque ne s’acquittait pas de la dîme imposée par son diktat», affirme un investisseur, tout en ajoutant : «Nous sommes traînés en justice illégalement pour des raisons confuses, on refuse de payer quelque chose que nous n’avons jamais consommé ? Sommes-nous un État de droit ? Certes oui, mais la question mérite d’être posée étant donné que les autorités de la wilaya sont silencieuses face à ce problème qui envenime les propriétaires de la zone d’activité et de dépôt de la localité de Bordj-Menaïel.

La Gestibo est un organisme qui a succédé au défunt Egzib depuis 2004, c’est une SPA disposant d’un registre de commerce, d’un numéro d’imposition créé sans le consentement des investisseurs de la wilaya de Boumerdès censée régler tous les problèmes auxquels font face les propriétaires au niveau de la zone d’activité et dont le siège devrait se trouver au niveau du chef-lieu de wilaya mais pour des raisons que nous ignorons, cet organisme n’est pas stable, il change souvent d’adresse, mais le comble dans tout cela et surtout le paradoxe, c’est le fait que cet organisme est totalement méconnu, aussi bien par les administrations, les APC que par les investisseurs eux-mêmes, le téléphone ne répond jamais, le fax également et il est quasiment impossible de les joindre. Cependant, une chose est sûre, une feuille 21-27 écrite au stylo et collée à la hâte à chaque fois qu’il change de résidence fait office d’enseigne de la Sarl.
Bizarre, ce qui se passe au sein de cet organisme qui ne cesse de transmettre des factures bidon réclamant de l’argent aux investisseurs, alors que l’on sait que des sites sont depuis de nombreuses années dépourvues d’électricité, d’eau potable, de gaz et de viabilisation. Les propriétaires de la zone d’activité ne savent plus à quel saint se vouer, eux qui font l’objet de poursuites judiciaires et qui sont quotidiennement harcelés par des huissiers de justice. Et dire qu’ils sont propriétaires de terrains avec des actes de propriété notariés dûment enregistrés à la Conservation foncière. La question qui se pose : quel est le rôle de cette entreprise si ce n’est d’être à l’écoute des doléances des investisseurs, de leur fournir les moyens de réussir leurs projets. Malheureusement, ce n’est pas le cas étant donné que la Gestibo n’a rien offert si ce n’est l’arnaque de réclamer de l’argent.
La Gestibo n’a jamais été en mesure de prendre en charge la viabilisation, l’assainissement, le branchement en eau potable, le branchement en énergie électrique. Ce sont les propriétaires de la zone qui se sont pris en charge seuls en s’occupant du branchement de l’électricité et autres commodités. Le wali Yahia Yahiaten doit mettre un terme à cette situation qui perdure : Bordj-Menaïel dispose d’une zone d’activité et de dépôt, il n’ y a jamais eu de zone industrielle comme on le prétend. La Gestibo tout au début a été dirigée par Brahimi Kaddour, puis par Salhi, puis par Soufi, des responsables qui changent à chaque fois. Alors la question qui se pose : comment un organisme étatique dispose-t-il d’un registre du commerce ? Kouider Djouab