Vague d’arrestations mondiale

Trafic d’œuvres d’art

Interpol a annoncé mercredi 6 mai une vague d’arrestations de personnes mises en cause dans le trafic d’œuvres d’art et d’antiquités ainsi que la saisie de milliers d’œuvres d’art aux quatre coins de la planète. Une vaste opération qui est le fruit d’une collaboration entre les différentes agences de lutte contre la fraude.

Des monnaies anciennes, des pièces archéologiques, des objets en céramique, des armes mais aussi, des peintures ou encore des fossiles… Ce sont ainsi près de 19 000 pièces qui ont été retrouvées grâce à une vaste opération mondiale, menée par l’Organisation mondiale des douanes, Interpol et Europol dans 103 pays. Pour l’heure, 300 enquêtes sont toujours en cours. Cette action commune a également permis l’arrestation de plus de 100 personnes mises en cause dans ce trafic mondial. Un trafic issu de pillages dans des pays en guerre ou de vols dans des musées et des sites archéologiques. Ces résultats sont le fruit de deux opérations simultanées menées à l’automne dernier : Athena II dirigée par l’Organisation mondiale des douanes et Interpol et l’opération Pandora IV, axée elle sur l’Europe et coordonnée par Europol et la Guardia civile espagnole.
A Madrid, ont notamment été retrouvés «quelques objets précolombiens extrêmement rares, acquis illégalement après avoir été pillés sur des sites archéologiques en Colombie», notamment un masque de Tumaco en or, «qui, selon les experts, constitue une pièce unique en son genre», indique le communiqué d’Interpol. La Police fédérale argentine a, de son côté, récupéré 2 500 pièces de monnaies anciennes, «la plus grande saisie pour cette catégorie d’objets» au sein de cette opération. En outre, «la douane afghane a saisi 971 objets relevant du patrimoine culturel afghan à l’aéroport de Kaboul alors qu’ils allaient quitter le territoire national à destination d’Istanbul», précise le communiqué. Une grande partie des pièces ont pu être retrouvées sur les marchés illicites en ligne. Un marché qui reste l’un des principaux vecteurs de ce type de délinquance.
RFI et AFP