Comment la science-fiction imagine l’après-pandémie

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Dieu les a créés pour le bien de l’homme et pour lui procurer de quoi vivre dans l’aisance et le bonheur. Le Coran cite aussi des animaux qui ont été mis au monde pour leur utilité dans la vie au quotidien.

Toutes ces créations divines méritent d’être prises en considération pour inciter l’homme à réfléchir sur ce qu’il doit faire face à cette réalité. Tel n’a jamais été le cas et jusqu’à notre époque. Nous assistons en période de ramadhan à des comportements humains contraires à la morale de nos aïeux qui ont fait l’effort d’être pieux, propres intérieurement, généreux vis-à-vis de leurs semblables, altruistes en tous temps et compatissants vis-à-vis des plus vulnérables dans leur voisinage.

Pour être croyant, il faut être humain, propre moralement et bien éduqué
Nous vivons dans un monde où la plupart pratiquent un Islam de façade, les actes sont loin de correspondre aux exigences de Dieu qui, pourtant, ne demande pas l’impossible et seulement pour le bonheur de chacun. Lorsque les dattes sont mises dans le commerce pour être vendues à 700 DA le kg là, à 850 DA un peu plus loin, on se demande si on est en terre d’Islam. On pourrait trouver normal que le kiwi, l’avocat, la banane, l’ananas et d’autres fruits exotiques se vendent à ces prix, mais les dattes que Dieu a mises au monde pour que les plus pauvres s’en nourrissent, sont un indicateur de déconnexion totale du producteur ou du vendeur par rapport à la morale et à la foi en terre d’Islam.
Ceux qui tirent les ficelles dans les circuits commerciaux sont ceux-là qui ont planifié la vente des dattes. Lorsqu’ils mangent, le plateau de deglet Ennour qu’on leur pose à côté de la chorba du ramadhan doit normalement les inciter, s’ils sont des humains à penser aux pauvres qui ont toujours rêvé de manger quelques dattes pour la rupture du jeûne, mais qu’ils n’auront jamais plus l’occasion de consommer. Cette catégorie sociale n’a désormais que le souvenir de la couleur et de la forme des dattes qu’elle voit exposées aux étals des marchés, ainsi que de la succulence des fruits. Tel est le sort réservé à la datte considérée comme un fruit béni et qu’on veut ranger dans la catégorie de sources d’enrichissement.

Fruit sacré transformé en source d’enrichissement
Pendant le ramadhan et depuis les origines, on a recommandé aux jeûneurs de manger deux à trois dattes dès el adane du ftour. La datte a des éléments nutritifs qui peuvent constituer à eux seul un plat complet surtout si elle est associée au lait. Dès qu’il fut mis au monde, le prophète Aïssa (QLSSSL) qui n’était que bébé nouveau-né, parla pour donner des recommandations à sa mère : «Ne t’attriste pas ! Ton seigneur a fait jaillir un ruisseau à tes pieds. Secoue vers toi le tronc du palmier, il fera tomber sur toi des dattes fraîches et mûres. Mange, bois et cesse de pleurer. Lorsque tu verras quelque mortel dis : «J’ai voué un jeûne au miséricordieux, je ne parlerai à personne aujourd’hui» (sourate Marie, ayat 24-25-26).

Le palmier parmi d’autres arbres fruitiers
Dieu, Tout-Puissant, maître des mondes, a pourvu l’homme de tout ce dont il peut avoir besoin pour avoir une vie équilibrée. C’est à l’homme de lui être reconnaissant, de faire en sorte que les dons du ciel profitent à tous, qu’ils ne soient pas l’objet de spéculations : «C’est Lui qui a fait croître des jardins en treilles ou non en treilles ; les palmiers et les céréales comme nourritures variées, les oliviers et les grenadiers semblables ou dissemblables. Mangez de leurs fruits quand ils en produisent, payer en les droits le jour de la récolte. Ne commettez pas d’excès, Dieu n’aime pas ceux qui commettent des excès» (sourate les troupeaux, aya 141). Ce sont-là des produits qui font l’objet de prix prohibitifs et qui ont permis à des individus qui étaient des moins que rien de se faire connaître par les milliards.
L’un d’eux a vendu pour deux milliards de pastèques, l’autre a empoché durant une saison d’un fruit 3 milliards, et ainsi de suite, car la liste est longue et il n’est pas de notre ressort d’en parler comme on peut parler de faux mendiants devenus associés d’entreprises informelles de mendicité. Pour en revenir aux fruits, le citron a connu le même sort, en passant de 50 DA le kilo à 200 DA. Ceux qui tirent les ficelles dans le domaine savent qu’il y a en période de Ramadhan une forte demande en citron pour la chorba du ftour ; combien de jeûneurs mettent en mouvement la cuillère, à la même heure, et cherchent à leur chroba ne serait-ce que quelques gouttes de citron ? Les musulmans ont eu à souffrir à chaque Ramadhan, de la chaleur et de la fatigue, mais surtout de la spéculation. Durant ces dernières années, les mois de Ramadhan qui se sont succédé ont fait vivre à la courgette ainsi qu’à la tomate une longue histoire et des histoires fantastiques.
Maintenant qu’on en est arrivé là, que faire ? Prendre son mal en patience, faire du bien en fonction de ses moyens, car Dieu recommande aux pratiquants de faire de bonnes actions en faveur des plus démunis, par exemple donner une galette lorsqu’on en a que deux, face à un malheureux qui n’a rien à se mettre dans la bouche. On peut ajouter aussi que la meilleure façon de lutter contre ces individus assoiffés de richesse, c’est de ne pas acheter ce qui les enrichit, comme les dattes. Un homme de foi a juré de n’avoir jamais acheté de la tomate ni des courgettes au cours d’une année où ces produits avaient atteint des sommets vertigineux et il n’en est pas mort. Les dattes, quant à elles, il faut apprendre à les oublier, à ce rythme imposé, elles finiront par entrer dans la catégorie des fruits exotiques et des histoires anciennes. Dieu Tout-Puissant a fait pousser l’arbre qui les produit dans le sable et la chaleur cuisante du désert. Cela ne pourrait-il pas vous aider à réfléchir ?
Abed Boumediene