Augmentation sensible des prix

Prix des fruits et légumes durant l’Aïd à Relizane

Malgré les directives du ministère du Commerce envers les commerçants pour le respect de la permanence et des prix, il ne se passe pas un aïd sans qu’on en parle et qui refait surface à chaque événement religieux.

Les épiceries, surtout celles des quartiers populaires, sont demeurées ouvertes durant les deux jours de l’Aïd et les habitants pouvaient trouver du pain (durant la matinée seulement), du lait et des produits d’alimentation générale, mais point de légumes et très peu de fruits. La pomme de terre a atteint les sommets de 70 DA et plus le kilo (50 DA au marché de gros), la salade a frisé les 200 DA et les poivrons, haricots blancs ou verts, les carottes et tous les autres légumes ont connu des augmentations sensibles de leurs prix, atteignant parfois le double.
Il faut dire aussi que la fraîcheur n’était pas l’apanage de ces denrées car elles ont été cueillies depuis plusieurs jours et auraient été invendables en d’autres circonstances, mais là, les gens achetaient tout. «Pourvu que je trouve ce que je cherche», a rétorqué un citoyen. Les fruits étaient plus présents mais à des prix inabordables pour la grande partie des citoyens. La pastèque qui coûtait entre 50 et 65 DA durant les derniers jours du Ramadhan a atteint les 70 et 85 DA le kilo, le melon les 200 DA, le même prix pour les pêches et les abricots, alors que ces derniers (les abricots) ne coûtaient pas plus de 180 DA pour les meilleures pièces durant les derniers jours avant l’Aïd.
Il ne faut surtout pas essayer d’acheter un poulet ou de la viande rouge, car il n’y avait peut-être qu’un seul boucher ouvert le deuxième jour de l’Aïd dans la plupart des villes. Ces pratiques sont devenues courantes ces dernières années et les commerçants avancent le fait que la cueillette s’arrête durant les fêtes car la plupart des travailleurs agricoles, originaires de l’intérieur du pays, rentrent chez eux durant cette période et l’offre devient presque nulle.
N. Malik