Les accouchements dans les cliniques privées pris en charge

Caisse nationale d’assurance sociale (CNAS)

Les frais d’accouchement dans les établissements hospitaliers privés seront couverts par la Caisse nationale d’assurance sociale des travailleurs salariés, (CNAS), a annoncé, hier mercredi, Zinedine Zidani, le directeur central à la Caisse nationale des assurés sociaux. «La Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS) a signé une convention avec nombre d’établissements hospitaliers privés, disposant d’un service Maternité pour l’amélioration des conditions d’accouchement dans le cadre de la contractualisation (paiement par tiers)», a-t-il indiqué.

Intervenant sur les ondes de la Radio nationale Chaîne I dont il était l’invité de l’émission «La Matinale», le représentant du Directeur général de la CNAS a assuré que cette convention s’inscrivait dans le cadre de la démarche du secteur visant à offrir aux assurés sociaux et à leurs ayants-droits des prestations médicales de qualité, et se veut, a-t-il observé, le fruit d’une coordination entre les ministères de la Santé et de la Sécurité sociale. «Ce dispositif permettrait à l’assuré social d’accéder à des prestations en matière de soins sans payer d’honoraires, grâce au système du tiers payant», a-t-il indiqué. Cette convention, a poursuivi l’invité de l’émission «La Matinale» de la Radio nationale Chaîne I, contribuera à alléger la charge sur les établissements hospitaliers publics, au vu du grand nombre de naissances enregistré annuellement et s’avérera d’autant plus importante en cette conjoncture sanitaire exceptionnelle que vit le pays, du fait de la propagation du nouveau coronavirus.
«Le dispositif permet à l’assuré social d’accéder à des prestations en matière de soins. La convention assure une prise en charge à 100% de tous les types d’accouchement de nos assurés et ayants droits», a-t-il fait savoir. La convention, a rappelé Zinedine Zidani, s’inscrit dans le cadre de l’application du décret exécutif 60-20 du 14 mars 2020. Elle vient, a-t-il dit, renforcer une série de conventions conclues par le secteur du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale avec les professionnels de la santé relevant du secteur privé (centres d’hémodialyse, de cardiologie et du dispositif de conventionnement du médecin traitant). «Au-delà de l’intérêt de cette relation contractuelle qui permet aux citoyens assurés sociaux et à leurs ayants droit de disposer d’une meilleure accessibilité aux soins et aux services liés en matière d’accouchement, la mise en œuvre de cette convention permettra l’amélioration de l’offre de soins au profit de l’ensemble des assurés sociaux, tout en allégeant la pression sur les établissements hospitaliers publics», a ajouté le représentant du Directeur général de la CNAS.
Un décret exécutif publié au journal officiel, fixant la convention-type entre les organismes de sécurité sociale et les établissements hospitaliers privés pour la prise en charge de l’accouchement a détaillé, fin mars dernier, les conditions et déterminé les tarifs pour l’acte d’accouchement. Ces tarifs varient entre 25 000 DA pour l’accouchement par voie basse simple et 60 000 DA pour une césarienne avec pathologie associée. Pour bénéficier du remboursement des frais d’accouchement dans un établissement hospitalier privé, il faut, est-il détaillé dans cette convention-type, un accord préalable des organismes de la sécurité sociale. «L’assuré (e) social (e) est tenu d’introduire auprès de l’organisme de la sécurité sociale une demande de prise en charge dans le mois qui précède l’accouchement».
Rabah Mokhtari