Les diabétiques et leur prise en charge

Association « El Amel » des diabétiques de Relizane

La nécessité de la prise en charge des jeunes diabétiques tout en proposant des consultations communes, à savoir diabétologue et pédiatre pour les adolescents. «Le passage de l’enfance à l’âge adulte est une période très difficile et décisive dans la vie d’un enfant vivant avec le diabète.

Les pédiatres perdent souvent leurs patients vivant avec cette maladie sournoise, et ces derniers ne donnent signe de vie qu’après des complications. C’est pour cela que nous avons recommandé de prévoir des consultations communes pour mieux cerner le problème en assurant un passage en douce de l’adolescence à l’âge adulte», dira Nour Eddine Boucetta, président de l’association locale «El Amel des Diabétiques ».En effet, le président de l’Association des diabétiques de la wilaya de Relizane n’a pas manqué de saisir l’occasion de la célébration du 18e anniversaire de la création de son association pour mettre en exergue la nécessité de procéder à une campagne de dépistage du diabète.
M.Nour Eddine Boucetta, le fondateur de cette association, a toujours prôné une stratégie de prévention beaucoup moins coûteuse que la prise en charge effective des malades diabétiques et la prise en charge des jeunes diabétiques tout en proposant des consultations communes, à savoir diabétologue et pédiatre pour les adolescents. En effet, et c’est l’avis de nombreux spécialistes de la santé réunis au siège de l’association avant-hier à Relizane dans le cadre de la célébration de l’anniversaire de ladite association, «La réflexion sur la maladie du diabète et les partenaires sociaux tels la CNAS, la DAS et la CASNOS». Aussi, ces derniers, tous sont unanimes dans leurs déclarations pour louer les mérites de la mise en place des unités de dépistage et de suivi des malades diabétiques partout au niveau des structures de la santé publique.
En parallèle, la maison de diabétiques est appelée à renforcer son champ d’action à travers les contrées les plus reculées de la wilaya, notamment en zones rurales et enclavées. Toutefois, le constat est négatif lorsqu’on parle de la catégorie de personnes démunies qui n’ont pas les moyens financiers et non assurés sociaux pour suivre un traitement pour diabétique, quand on sait qu’un simple glucomètre (mesure du taux de sucre dans le sang) n’est pas à la portée de tous les diabétiques. Toutefois, l’idée d’une campagne de dépistage du diabète précédée d’une opération de sensibilisation de la population est la bienvenue car celle-ci permettra certainement une meilleure vision pour les pouvoirs publics dans le but de mieux maîtriser les programmes de la prise en charge des malades diabétiques au niveau de leurs lieux de résidence, qu’ils soient au ville ou en campagne. De toutes les façons, il ne sert absolument à rien si de telles rencontres, très bénéfiques au demeurant sur le plan théorique, ne sont pas prises en compte dans leur volet application des recommandations sur le terrain.
N. Malik