Quand le football reste un cas d’école

Droits TV

Et si la télévision nationale serait derrière la crise financière que connaissent les clubs de football ? Ce à quoi la FAF semble s’accrocher.

La solution est donc toute trouvée. Pas besoin d’emprunter d’autres chemins à la recherche d’une option qui puisse redonner du tonus à ces clubs qui souffrent de cette sécheresse financière. Elle qui accuse la télévision nationale d’être le problème de cette crise. Pourquoi laisser une telle situation qui ne se cache pas, pourrir le climat ? Sachant que les clubs de football algériens traversent une crise financière aiguë et qui n’arrivent toujours pas à payer leurs joueurs et entraîneurs qui se voient contraints à tirer la sonnette d’alarme dans un premier temps avant de recourir à la FIFA pour déposer des plaintes. Intervenant lors de l’émission «Football Magazine» de la Chaîne III de la Radio nationale, Mohamed Salah Aboud, le patron de la Com de la FAF, confirme l’existence de cette situation dû à l’EPTV qui n’a pas remis aux clubs les frais des droits de retransmission télévisuelle. «Comment voulez-vous que les clubs honorent leur engagement vis-à-vis de leurs joueurs, si les caisses sont vides. Sauf que le chemin de la FIFA est devenu depuis quelques temps la porte de secours très fréquentée par des joueurs, entraîneurs devenus des clients presque fidèles.
Voilà, disait un expert que cet état de faits est tellement vivant de nos jours qu’il ressemblerait plutôt à un effondrement économique et financier aggravé et une précarité pandémique, devenue difficile à désamorcer, puisque les mises en demeure de la FIFA qui s’accélèrent en direction des clubs risqueraient de les faire noyer davantage si ce n’est cette bouée de sauvetage lancée par la FAF aux clubs pour s’acquitter de leurs engagements financiers vis-à-vis de leurs joueurs et entraîneurs. Ce sauvetage de dernière minute aurait pu ne pas avoir lieu si l’instance nationale du football avait respecté son engagement, celui de ne soutenir aucun club qui se ferait menacer par la FIFA, affirmant que la FAF n’est pas une banque de secours. Et en cette période, il y avait comme cas d’école, celui relatif à la sanction décidée par la FAF contre l’USM Bel-Abbès à cause d’un match.
Aujourd’hui, une décision, toute compréhensible, est prise par cette instance qui est celle de ne pas lâcher les clubs qui couleraient financièrement. Appelant cela comme une observation assouplie. Cette estime mutuelle, fondée sur la confiance, est-elle entièrement partagée ? Ou alors comprendre par là comme un devoir sportif de la part de la FAF qui ne pouvait continuellement traîner des clubs comme des boulets devant la FIFA, c’est aussi une histoire d’image nationale du football qu’il va falloir protéger, mais jusqu’à quand, s’interrogent les observateurs, qui assistent à une absence totale d’initiatives de la part des gestionnaires des clubs, qui ne prennent aucune précaution en matière de marketing, pour construire des projets très professionnels avec différents publics, qui ont des cultures et des façons de penser différentes et d’éviter les négligences lorsque celles-ci connues ne sont pas soignées.
H. Hichem