Aucun impact sur l’accord de l’Opep+, selon Arkab

Reprise de la production de pétrole en Libye :

« La reprise de la production de pétrole en Libye n’impactera pas l’accord de l’Opep+ portant sur la réduction de la production afin d’assurer la stabilité du marché pétrolier qui a connu un choc sans précédent du fait des retombées de la pandémie du nouveau coronavirus », a déclaré mardi soir le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab. Intervenant lors d’une émission sur la télévision publique algérienne, M. Arkab, également président en exercice de la Conférence de l’Opep, a affirmé que la Libye a entrepris des arrangements pour une reprise attendue d’ailleurs de la production pétrolière et qui n’influera pas sur l’accord de l’Opep+.

« Les détails seront examinés lors de la prochaine réunion du comité ministériel mixte de suivi de l’accord de l’Opep», a-t-il fait savoir, rappelons que lors des deux dernières rencontres de l’Opep et l’Opep+, il a été décidé de réunir le 18 juin prochain, les membres de ce comité présidé par la Russie et l’Arabie Saoudite, et dans lequel est présente l’Algérie, ainsi que d’autres pays comme le Venezuela, le Sultanat d’Oman, le Koweït et les Emirats arabes unis (EAU). M. Arkab a exprimé « sa joie pour les frères libyens de reprendre leur production pétrolière », et a fait état d’une coordination avec son homologue libyen, Mustafa Sanalla au sujet des questions pétrolières et la reprise de la production. « La Libye est membre de l’Opep et nous poursuivons les concertations avec ce pays », a-t-il soutenu. Le prince Abdulaziz Ben Salmane intervenant à la même émission par visioconférence a affirmé : « Nous ne nous permettrons pas de nous immiscer dans la reprise de la production pétrolière dans aucun pays et nous souhaitons plein succès à la Libye. Nous avons tous les moyens de gérer ce cas de figure ». Ces déclarations interviennent au lendemain des annonces de la compagnie libyenne de pétrole, National Oil Company (NOC) de «la reprise de la production sur le champ pétrolier d’al-Charara (sud) après de longues négociations pour la réouverture de la vanne d’al-Hamada, fermée depuis janvier». Rapporté par l’APS, le patron de la NOC, Mustafa Sanalla avait annoncé sur un réseau social cette reprise de la production à al-Charara, qui, souligne-t-il, sera un premier pas pour relancer le secteur pétrolier et gazier et éviter un effondrement économique en ces temps difficiles en Libye. « La première phase de production débutera avec 30.000 barils/jour (…), avant de revenir à pleine capacité sous 90 jours, du fait des dommages résultant de la très longue fermeture », a précisé M. Sanalla. A rappeler, par ailleurs, que depuis la mise en œuvre de l’accord de réduction par les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés, dont la Russie, réunis au sein de l’Opep+, les cours du pétrole se sont nettement améliorés pour atteindre le seuil de 40 dollars/baril.
Radia Z.