Djerad appelle à accélérer la réalisation des grands projets structurants

Transformation des zones d’ombre en zones lumière

«L’Algérie nouvelle doit se construire avec une mentalité nouvelle qui doit être bâtie dans la transparence», a déclaré, hier, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, lors de son déplacement de travail, en compagnie de plusieurs membres du gouvernement, dans la wilaya de Tindouf. Conscient des difficultés quotidiennes des populations des zones d’ombre, durement, touchées par la crise économique et par la solitude, le Premier ministre a tenu à les rassurer en affirmant que « tous les moyens sont disponibles pour la prise en charge de ces zones à travers le pays». Incitant, à cet effet, les responsables locaux à accélérer l’exécution des directives du président de la République.

En effet, améliorer le cadre de vie des citoyens des zones d’ombre, particulièrement, ceux du sud est un engagement auquel s’est apprêté l’Etat afin de développer ces régions défavorisées et marginalisées, en accélérant la mise en oeuvre des dispositifs de soutien à cette population. En perspective des actions programmées par les pouvoirs publics, figurent la prise en charge des doléances des collectivités locales et de la société civile locale qui ne cessent depuis des années de réclamer de meilleures conditions de vie et surtout d’accès à des services publics descents. C’est l’intérêt de la visite d’inspection de M. Djerad dans cette région, où il s’est enquier de l’état d’avancement des projets divers destinés à la wilaya. «Nous devons être conscients que les populations dans les zones d’ombre vivent dans des conditions difficiles, en l’absence des routes et des moyens de transport et autres.
Il est de notre devoir, conformément aux consignes du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de les prendre en charge», a-t-il souligné, insistant sur «la nécessité de contenir ces zones pour les placer parmi les priorités». Longtemps marginalisées et oubliées des autorités, le développement de ces régions enclavées est «impératif pour venir à bout définitivement du phénomène des zones d’ombre dans les meilleurs délais», a-t-il soutenu, en appelant à profiter des potentialités humaines et naturelles de ces régions, citant les gisements touristiques, agricoles et industriels comme des alternatives importantes pour stimuler l’économie nationale. «Ces zones vont changer pour devenir des zones de lumières», a-t-il indiqué, appelant, à l’occasion, les responsables locaux, en particulier les walis, à « donner la priorité aux zones nécessitant le développement».

Accélération de la réalisation des projets structurants dans ces zones
Les zones d’ombre sont en lumière dans le traitement des doléances de leurs habitants dans la politique des autorités qui s’engagent à répondre à leurs besoins en urgence. M. Djerad a sommé les collectivités locales et les départements concernés d’accélérer l’exécution du programme de développement de ces zones, dont le nombre d’opérations de développement inscrits à leurs profit est évalué à 48 opérations, visant différents secteurs dont 25 ont été financées et 60% destinées au secteur des Ressources en eau. Reconnaissant les difficultés quotidiennes, entre autres, pour se rendre à l’école ou dans n’importe quelle autre structure, le ministre a évoqué « la priorité de son gouvernement qui étudie l’éventuelle généralisation de la tablette électronique et alléger le fardeau des cartables scolaires».
Pour assurer un meilleur train de vie à cette population, le Premier ministre a abordé la question de l’accès au logement, affirmant, dans ce sens, que «les nouveaux projets doivent prendre dans leur conception architecturale les spécificités locales et la mentalité du citoyen». M. Djerad a mis la pression aux responsables locaux quant à « l’impératif du parachèvement du projet du complexe de pompage d’eau potable et de sa réception dans les plus brefs délais», tout comme les autres opérations de raccordement de ces régions en gaz et en électricité. Pour assurer la stabilité dans ces zones, il faudrait accompagner ces projets d’infrastructures par d’autres projets de soutien à l’emploi pour éradiquer le phénomène de l’exclusion dont a longtemps, souffert la jeunesse et les diplômés de ces régions. Il a promis la « réalisation d’un groupe d’entrepôts frigorifiques que l’Etat était déterminé à promouvoir l’investissement et à consolider l’industrie manufacturière».
Samira Takharboucht