Le Plan de relance préserve le caractère social de l’Etat

Les orientations du Président Tebboune

L’examen du projet de Plan national de relance socio-économique, qui sera soumis aux prochaines réunions du Conseil des ministres, a été l’objet d’une séance de travail présidée, mardi, par le Président Abdelmadjid Tebboune, en présence du Premier ministre et des ministres des Finances, de l’Energie, de l’Industrie et des Mines, du Commerce, de l’Agriculture, ainsi que du ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Prospective.

A cette occasion, le Président Tebboune a donné des instructions détaillées à chacun des ministres concernés, à l’effet d’opérer des réformes structurelles dans le cadre de la politique générale du Gouvernement, à même d’assurer une exploitation optimale et transparente de toutes les potentialités et richesses naturelles nationales, à commencer par les mines dont regorge l’Algérie. Il a appelé les ministres concernés à entamer immédiatement, sous la supervision du Premier ministre, la recherche des mécanismes efficaces à même de réduire, à court terme, les dépenses inutiles et d’augmenter les revenus à travers l’encouragement de la production nationale, la généralisation de la numérisation et la lutte contre l’évasion fiscale, le gaspillage et la surfacturation, afin de permettre au pays de surmonter les difficultés conjoncturelles induites par la double crise issue du recul des revenus des hydrocarbures et de la propagation de la pandémie de la Covid-19. Pour le Président Tebboune, l’édification d’une véritable nouvelle économie passe par le changement des mentalités et la libération des initiatives de toute entrave bureaucratique, la révision des textes juridiques en vigueur, ou leur adaptation en fonction de la logique économique et non des pratiques conjoncturelles, ce qui permettra de mieux exploiter le génie national et de générer les richesses et les emplois sans exclusion, ni exclusive. Le Président Tebboune a appelé à s’attaquer, avec fermeté, à l’argent sale dont les détenteurs veulent entraver l’opération de changement radical, amorcée le 12 décembre dernier. De façon plus précise, le président de la République a instruit le ministre de l’Industrie à l’effet de présenter les cahiers des charges déjà disponibles, lors du prochain Conseil des ministres, et d’optimiser les dérivés du pétrole et du gaz en vue de revoir le Produit national à la hausse. Il a également ordonné l’entame de l’exploitation de la mine de fer de Ghar-Djebilet dans la wilaya de Tindouf et du gisement de Zinc de Oued Amizour dans la wilaya de Béjaïa. Le président de la République a mis l’accent sur l’impératif de générer de la valeur ajoutée dans chaque projet, aux fins d’amortir le recul des recettes de l’Etat. Il a affirmé que la mouture finale du Plan de relance socio-économique sera présentée à tous les opérateurs économiques algériens, une fois approuvée en Conseil des ministres, en tant que feuille de route ayant des délais de mise en œuvre, pour faire l’objet d’évaluation à l’expiration de ces délais, précisant que ce Plan national doit préserver le caractère social de l’Etat et le pouvoir d’achat du citoyen, notamment la classe défavorisée. Les ministres concernés ont présenté des exposés sur les mesures pratiques proposées pour la mise en œuvre du Plan d’action du Gouvernement, visant l’édification d’une nouvelle économie nationale sous-tendue par la diversification des sources de croissance, l’économie du savoir et la gestion rationnelle des richesses nationales. Lors du Conseil des ministres tenu dimanche 28 juin 2020, le Président Tebboune avait fait remarquer aux membres du gouvernement que «nous sommes dans une véritable course contre la montre pour reconstruire une économie non rentière qui permettrait d’améliorer les recettes du Trésor, de créer des postes d’emploi pour les jeunes et de réduire l’importation pour préserver les réserves de change». Dans l’immédiat, comme l’a noté le président du Conseil national économique et social (CNES), Rédha Tir, l’Algérie dispose encore d’une marge de manœuvre lui permettant de ne pas recourir à l’endettement extérieur, relevant que l’économie nationale fait face à des difficultés, mais elle est «loin de l’effondrement». «Le gouvernement s’attelle à réaliser le décollage économique, à travers la politique de diversification de l’économie et à s’orienter inéluctablement vers la transition énergétique, outre la réforme du budget de l’Etat et le parachèvement du processus de numérisation», a-t-il précisé.
Lakhdar A. Voir sur Internet www.lnr-dz.com