«Nous avons proposé au MJS des solutions»

Zetchi à propos du professionnalisme

Le président de la Fédération algérienne de football Kheireddine Zetchi, a indiqué vendredi avoir proposé des solutions pour relancer le professionnalisme, dans un rapport établi sur demande du ministère de la Jeunesse et des Sports. «Nous avons transmis un rapport détaillé sur l’état des lieux du professionnalisme depuis son avènement. Nous avons proposé des solutions. D’ailleurs, j’ai déjà discuté avec le ministre (Sid Ali Khaldi, ndlr) sur ce sujet. La DCGF (Direction de contrôle de gestion et des finances, ndlr) a dévoilé des chiffres qui reflètent la triste réalité», a-t-il déclaré sur les ondes de la Radio nationale. La FAF a fait le point sur le professionnalisme, dans un rapport établi sur demande du MJS.

Le département ministériel veut avoir plus de visibilité sur le professionnalisme instauré en 2010. Le président de la DCGF de la FAF, Réda Abdouche, a avancé le chiffre faramineux de 1 000 milliards de centimes de déficit cumulé pour les clubs de la Ligue 1 professionnelle, dans le cadre des examens effectués par cette structure depuis son installation en octobre 2019. Zetchi s’est dit «surpris» par l’attitude de l’ES Sétif, qui a refusé de signer la convention tripartite, liant le club avec un cabinet d’expertise, et la DCGF, une démarche qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des mesures décidées par la FAF, au titre de l’accompagnement des clubs professionnels pour l’obtention d’une certification de la norme ISO 9001. «Je suis surpris par l’attitude l’ESS alors que sa situation financière est difficile. Les déclarations faites par Azzedine Arab (président du Conseil d’administration, ndlr) sont insensées. La FAF a décidé d’accompagner les clubs sur le plan du management. La solution n’est pas d’octroyer ou de réclamer de l’argent seulement», a-t-il souligné. Depuis son instauration en 2010, sous Mohamed Raouraoua, ancien président de la FAF, le mode du professionnalisme a été beaucoup décrié, certains responsables de club ayant évoqué une «précipitation» dans son lancement. Pas plus tard que lundi, la FAF a annoncé qu’elle avait recensé 23 clubs professionnels (sur 32) concernés par les dettes : 7 de Ligue 1 (soit 44%) et 16 de Ligue 2 (soit 100%). Quatorze clubs professionnels, dont trois issus de la Ligue 1, sont interdits de recrutement en vue de la saison 2020-2021, souligne la FAF dans un communiqué. «La reprise de la Coupe d’Algérie est possible» Par ailleurs, Kheireddine Zetchi a déclaré que l’épreuve de la Coupe d’Algérie 2019-2020, suspendue depuis mars dernier en raison de la pandémie de nouveau coronavirus (Covid-19), pourrait reprendre contrairement au championnat. «La Coupe d’Algérie sera également soumise à l’approbation de l’assemblée générale, mais son organisation est possible par rapport au championnat, dont la reprise est difficile au vu de la situation sanitaire actuelle. La Dame Coupe sera jouée même en guise de préparation en vue de la saison prochaine», a-t-il indiqué sur les ondes de la Radio nationale. La Coupe d’Algérie avait été suspendue depuis mars dernier, à l’instar du championnat, à l’issue des quarts de finale (aller), disputés les 10 et 11 mars. Les clubs qui restent encore en lice sont : le CABB Arreridj, l’ES Sétif, l’US Biskra, le WA Boufarik, l’USM Bel-Abbès, l’Amel Boussaâda, le Paradou AC et l’ASM Oran. Le président de la FAF a expliqué que «le bureau fédéral prendra une décision, dans le cas où cette épreuve serait annulée», pour désigner notamment l’un des deux représentants algériens en Coupe de la Confédération africaine. Selon le règlement en vigueur, le vainqueur de la Coupe d’Algérie prendra part à cette compétition, en plus du 3e au classement final du championnat. La CAF a demandé aux fédérations nationales de communiquer leurs représentants dans les compétitions interclubs avant le 31 août prochain. La FAF a saisi l’instance continentale pour demander une dérogation.
NR