Tirek et Amesmessa se préparent

Extractions des mines d’or

Les autorités algériennes auraient-elles repris la ligne droite la menant vers son ancienne ambition de se munir d’une bonne politique de gestion de ses ressources minières ? La question a trouvé réponse cette fin de semaine avec la sortie du ministre des Mines Mohamed Akab.

Dans ses propos accordés à une chaîne de télévision publique nationale, ce membre du gouvernement a abordé la nécessité d’une meilleure gouvernance minière dans notre pays. Il a fait référence à une cartographie des mines artisanales à petite échelle et celles clandestines qui se développent en différents lieux de notre grand territoire. La démarche devrait permettre à l’Etat de mieux localiser les sites d’exploitations artisanales et à petite échelle formelle ou informelle des ressources aurifères. L’objectif fixé consiste à mieux encadrer le secteur minier pour créer un meilleur contributeur à l’économie nationale et un créateur d’emplois efficace. Pour l’heure, l’Algérie ne dispose même pas d’une politique transparente dans la gestion du secteur extractive de l’or. Cette activité s’effectue sous forme artisanale. Elle est appelée à s’étendre avec la mise en place d’une base de données thématiques permettant, l’identification compatible et le classement des sites selon leur ressort administratif et la superficie de chacun d’entre-eux. C’est sur quoi devait s’exprimer le ministre des Mines Mohamed Akab lors de son passage sur les écrans d’une Chaîne publique nationale deTV. Il a parlé des deux mines d’or de Tirek et Amesmessa dans la wilaya de Tamanrasset.
Il les a évoquées cette dernière fin de semaine pour rappeler que «le dernier Conseil des ministres a agréé la démarche portant sur la première phase d’exploitation des gisements aurifères de Tamanrasset et Djanet. Cette exploitation devait se faire par des coopératives de jeunes de la région pour la partie non exploitable industriellement», a précisé le ministre. Il a, à ce titre, expliqué que «ces coopératives se verront attribuer des périmètres pour la prospection artisanale de l’or», ajoutant que «la collecte et le traitement de l’or extrait seront assurés par l’Entreprise d’exploitation des mines d’or (ENOR) et les jeunes des coopératives seront rétribués. Précisant que ces coopératives bénéficieront des périmètres pour la prospection artisanale de l’or, le ministre a ajouté que la collecte et le traitement de l’or extrait seront assurés par ENOR et que les jeunes des coopératives seront rétribués». Selon des informations que nous n’avons pas pu vérifier, la stratégie retenue consisterait à «…engager des discussions avec les populations locales et l’ensemble des acteurs pour leur fournir toutes les informations nécessaires relativement aux avantages que ces exploitations présentent pour toute la région», a-t-on soutenu.
A ce stade de l’opération, il a été fait état de «malentendus» essentiellement dus au manque de circulation de l’information. Ce qui aurait entraîné des réticences manifestées par les populations locales, notamment celles juvéniles. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui où, du côté du ministère des Mines, l’on affirme que les populations semblent désormais dans de bonnes dispositions. Notamment celles ayant pour finalité de mieux cerner les propositions sur les tenants et les aboutissants des exploitations aurifères avancées par le ministre des Mines en comprendre les enjeux. A l’image des opportunités qui se présentent à l’Algérie de mieux exploiter ses importantes ressources minières. Celle que renferme sa partie Sud dont la plus connue pour l’instant demeure l’or de Tirek et d’Amesmessa dans la wilaya de Tamanrasset. «Les jeunes pourront constituer des coopératives pour prospecter et exploiter des mines d’or dans le Sud du pays.
Ce qui mettra fin à l’exploitation anarchique de cette ressource minière, a indiqué le représentant du gouvenement. C’est dire qu’on est loin du temps où l’exploitation de notre minerai était confiée via des membres de la Issaba à des sociétés étrangères sur la base de contrat d’exploitation dont le contenu était porté à la connaissance de rares privilégiés. Cette pratique étant révolue, les jeunes des localités de Tirek et Amesmessa ont bien accueilli l’annonce de nouvelles orientations édictées par les pouvoirs publics en termes de gestion des mines. Particulièrement ceux qui, dorénavant, pourront constituer des coopératives pour prospecter et exploiter des mines d’or dans le Sud du pays. «Ce qui mettra fin à l’exploitation anarchique de cette ressource minière», a indiqué le ministre des Mines. Il a, par ailleurs, rappelé que le dernier Conseil des ministres a approuvé le première phase d’exploitation des gisements aurifères de Tamanrasset et Djanet par des coopératives de jeunes de la région pour la partie non exploitable industriellement». Les coopératives en question bénéficieront des périmètres pour la prospection artisanale de l’or». Celle-ci se fera en toute légalité, «ce qui mettra fin à l’exploitation anarchique et à la contrebande de l’or», s’est réjoui le ministre, précisant que l’Etat accompagnera ces jeunes par la formation mais aussi en mettant à leur disposition les moyens techniques nécessaires. «Le président de la République m’a demandé de lancer l’opération dans les plus brefs délais. Nous avons jusqu’au mois de septembre pour le lancement effectif», a dit M. Arkab. Quant à l’exploitation industrielle des mines d’or, le ministre a fait savoir que cette phase sera régie par un cahier des charges permettant de trouver des partenaires pour les grands gisements.
A. Djabali