Le scrutin se déroule dans le calme

Législatives en Syrie :

Le membre de la Comité judiciaire suprême qui supervise les élections législatives en Syrie, le juge Mukhleis Qayssiya, a affirmé dimanche que le scrutin se déroule dans le calme, soulignant qu’«aucune violation de la loi n’a été enregistrée» depuis l’ouverture des bureaux de vote.

Dans une déclaration aux journalistes dans le centre médiatique, M. Qayssiya a indiqué que «le scrutin est continue jusqu’à 7h du soir et que la Comité judiciaire suprême peut la prolonger de cinq heures supplémentaires selon les conditions de chaque centre et selon les contacts avec les sous-comités et les centres électoraux dans tous les gouvernorats». Il s’agit des troisièmes élections parlementaires depuis le début en 2011 d’un conflit ayant fait plus de 380.000 morts et provoqué l’exode de millions de personnes. Plus de 7.000 bureaux de vote, ouverts depuis 07H00 (04H00 GMT) dans les zones gouvernementales, devraient fermer en principe à 19H00 (16H00 MT), selon la Commission électorale. Pour la première fois, le scrutin se déroule dans d’anciens bastions des groupes armés. Le parti Baas, au pouvoir depuis un demi-siècle, remporte généralement haut la main ces législatives organisées tous les quatre ans pour élire 250 députés. Le président Bachar el-Assad et son épouse Asma ont voté à Damas, a annoncé la présidence syrienne en publiant des photos du couple. Initialement prévues en avril, les élections ont été retardées à deux reprises en raison de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19) qui a contaminé 496 personnes et fait 25 morts, selon les données officielles. Lors des législatives de 2016, le taux de participation avait été de 57.56%. Les millions de Syriens vivant à l’étranger, dont une majorité de réfugiés ayant fui le conflit, «ne pourront pas participer aux élections à moins de rentrer pour voter», selon un membre de la commission électorale. Des bureaux de vote spécifiques ont été installés dans les différentes provinces pour permettre aux déplacés de voter pour des candidats de leur région d’origine.
R.I