L’heure du développement de l’énergie alternative a sonné

Accélérer la transition énergétique malgré la crise

Désormais, l’Algérie et malgré ses moyens faibles pour entreprendre de grands projets dans le secteur des énergies renouvelables, elle est déterminée à axer son nouveau plan de relance, dont les textes réglementaires devront être finalisés prochainement, sur le développement de toutes les perspectives et ressources disponibles.

C’est d’ailleurs l’objectif de la création récemment d’un nouveau ministère destiné à la Transition énergétique et des Energies renouvelables en Algérie dont la mission serait de promouvoir l’investissement de l’énergie propre issue du solaire, de l’eau, de bois et du vent. Ce qui ne manque pas en Algérie. Conscient actuellement que l’énergie verte est la clé du changement dans le mode de vie des citoyens en quête d’un confort écologique, mais aussi économique, l’Etat entend profiter de la conjoncture actuelle pour remettre de l’ordre dans ses priorités. La transition énergétique s’impose comme non seulement une alternative aux énergies fossiles ou financière, mais aussi comme un tremplin des ambitions de l’Etat à développer cette énergie alternative pour se libérer de la rente. Le premier responsable de ce secteur, Chems-Eddine Chitour, fervent défenseur des énergies propres a promis d’investir tous les moyens nécessaires dans l’objectif d’aller de l’avant et de saisir toutes les opportunités devant concrétiser la réalisation des projets lancés en vain dans ce secteur.
En effet, l’Algérie avait lancé, par le passé, plusieurs projets dans le cadre du développement des énergies renouvelables qui n’ont jamais vu le jour en raison des différents blocages administratifs, mais aussi de l’absence de volonté de promouvoir ce secteur, resté à la traine. Au même moment, des pays voisins conscients des enjeux et des défis que représente ce secteur dans le développement agricole, financier, mais surtout énergétique ont pris une longueur d’avance sur l’Algérie, restée à l’état statique. Mis à part quelques projets de centrales solaires réalisées, aucune autre initiative n’a été prise dans le registre de la relance des grands projets annoncés dans cette perspective. Certains, à l’instar du méga projet de Désertec qui a été abandonné après des tractations lancées dès le départ par certaines antagonistes, ce qui a eu raison de ce projet. Aujourd’hui, l’Algérie est déterminée à relancer celui-ci avec ses partenaires allemands avec lesquels elle a signé au mois d’avril dernier un accord préliminaire de la relance du projet Désertec. Un autre programme de réalisation d’importantes centrales solaires serait en vue, mais aussi la promotion de la construction des villes vertes- écologiques répondant aux normes internationales. Des défis que le l’Etat prévoit de relever afin d’accélérer la transition énergétique indispensable pour le développement agricole, de l’habitat et des ressources en eau.
Cette dernière est un rempart essentiel pour révolutionner le secteur des énergies renouvelables, en plus du vent et du soleil. Des richesses omniprésentes en Algérie. Aller vers ce créneau nécessiterait l’accompagnement des autorités et celui des micro-entreprises et start-up portées par la redynamisation de ce secteur nécessitant l’utilisation de nouvelles technologies. Cet ensemble de paramètres, de disponibilités financières et du cadre juridique permettrait de relancer de façon active et effective ce secteur, en mal de progrès depuis des années. Par ailleurs, il faudrait faire attention aux «effets d’annonce» concernant l’intérêt de certains investisseurs étrangers à la réalisation, en absence d’annonce officielle. La situation économique mondiale a mis à rude épreuve tous les secteurs économiques, notamment, productifs. L’Algérie devra se contenter de ses propres moyens pour entamer la redynamisation de ce secteur.
Samira Takharboucht