«Revoir des textes réglementaires relatifs à la gestion et la protection du secteur»

Alors que 16.307 hectares sont partis en fumée

Le directeur de l’information et des statistiques de la Protection civile, le colonel Farouk Achour, a mis en avant, hier lundi à Alger, la nécessité de revoir l’ensemble des textes réglementaires relatifs à la gestion et la protection du secteur.

Notamment, a-t-il indiqué, ceux liés aux stratégies globales de prévention et d’intervention à travers, notamment, une meilleure coordination entre les services de la Protection civile, ceux de la direction nationale des Forêts et les autorités de proximité. «Afin d’agir plus efficacement contre ces phénomènes, la révision de l’ensemble des textes réglementaires relatifs à la gestion et la protection du secteur, notamment ceux liés aux stratégies globales de prévention et d’intervention à travers, notamment, une meilleure coordination entre les services de la Protection civile, ceux de la direction nationale des Forêts et les autorités de proximité est nécessaire», a-t-il dit. Intervenant sur les ondes de la Chaîne III de la radio algérienne dont il était l’invité de la rédaction, le colonel Farouk Achour a fait cas de pas moins de 1.537 incendies de forêts et de maquis, provoqués pour certains parmi eux volontairement, qui ont, depuis le 1er juin de cette année, été enregistré en diverses régions du pays. «16.307 hectares sont partis en fumée à cause des incendies ces derniers jours, constitués de 4.815 hectares de forêts, 6.359 hectares de maquis et 5.133 de broussailles.
Les wilayas de Béjaïa, Tizi-Ouzou et Sétif étant les plus affectées», a affirmé le directeur de l’information et des statistiques de la Protection civile. Faisant observer que ces incendies ne sont pas propres aux régions nord de l’Algérie, mais qu’ils ont également tendance à se produire et à se multiplier en zones sahariennes, au niveau des palmeraies. Parmi les autres actions à mettre en œuvre, l’invité de la rédaction de la Chaîne III a mis en avant celle (action, ndlr) d’impliquer, davantage, les populations vivant à proximité des massifs forestiers. Pour, a observé le colonel Farouk Achour, ce qui concerne leur surveillance et alerter sur les départs de feu à leur tout début.
Insistant, au passage, sur la nécessité d’agir sur l’aspect sensibilisation. S’agissant des autres phénomènes, a poursuivi le colonel Farouk Achour, il y a lieu de réviser et de revoir les moyens de prévention et de lutte contre les risques majeurs que constituent les séismes, les risques industriels et les inondations en périodes hivernales. Demandant, à l’occasion, la mobilisation de moyens appropriés à leur nature. Jusqu’à mercredi dernier, quelques 1.381 foyers de feux de forêts ont été enregistrés sur une superficie cumulée de 14.496 hectares dont 4.268 hectares de forêts, 5.563 hectares de maquis et 4.665 hectares de broussailles. Les dégâts ont aussi concerné une superficie de 1.085 hectares de récolte de blé et d’orge, 145.821 bottes de foin, 104.676 arbres fruitiers, 5.111 palmiers, 360 ruches d’abeilles.
R. M.