2.000 travailleurs sans salaire depuis huit mois

Tourisme-Solidarité

En charge de plusieurs filiales liées aux différents systèmes d’adduction, de distribution et de gestion de l’eau dont celui des barrages, des sources et des conduites, la gestion administrative et financière du Groupe des entreprises des Travaux Hydrauliques est sérieusement ébranlée par des perturbations.

En charge d’une dizaine de filiales comportant quelques 2.000 cadres et agents, ce groupe aux activités véritablement stratégiques de par l’importance qu’il occupe, dont la distribution de l’eau potable, est déstabilisée par une grève. Elle a été provoquée ce dimanche au motif de non-paiement des salaires ponctuant huit mois de perturbations. D’où le ras-le-bol qui a caractérisé les salariés avec pour conséquence la suspension de toute activité des travailleurs jusqu’à la satisfaction de leur principale revendication à savoir le versement des salaires. Cette crise est intervenue au lendemain du changement du staff des dirigeants. Elle serait aussi, selon plusieurs cadres et syndicalistes, la conséquence de la décision de ces mêmes dirigeants, de procéder à une compression des effectifs. Ce que nous n’avons pas pu vérifier auprès de la DG que nous avons vainement tenté de contacter.
Une tentative maintes fois réitérées d’autant que le groupe et ses entreprises sont confrontées depuis des mois à plusieurs grèves. Ils ont été soumis à de fortes pressions à l’origine des importantes perturbations. Notamment au niveau de la principale conduite d’adduction d’eau du barrage de Cheffia et celle de Meksa toutes deux dans la wilaya de Tarf à une cinquantaine de kilomètres plus loin. La fermeture des routes à la circulation de part et d’autres tôt le matin de ce dernier dimanche, a imposé au wali d’intervenir sous peine de voir mis en off-course le chef-lieu de wilaya Annaba siège du groupe donc des donneurs d’ordre.
Ce qui a été démontré déjà plusieurs fois durant les 8 précédents mois au cours desquels les 2.000 salariés ont, à maintes reprises, mis en relief leurs capacités de blocage. C’est la même stratégie adoptée une nouvelle fois ce dernier dimanche à Annaba. Ils ont fermé hermétiquement toutes les voies de circulation. Saisi le jour même par les protestataires, le wali a réussi à desserrer l’étau en procédant au versement de la somme de 10.000 DA promise par le président de la République à tout travailleur. Ce qui a permis à de nombreux travailleurs de se poser la question sur le pourquoi de ce retard depuis le mois de mai 2020 du versement de ce droit à des chefs de famille qui n’ont que leur salaire pour vivre.
A. Djabali