Les citoyens en colère en raison du manque de liquidité à la Poste

Hadjout

Très tôt le matin, des centaines de citoyens se sont agglutinés devant la Poste, espérant retirer leurs pensions. Mais à chaque fois leurs espoirs fondent comme neige du fait que c’est le même scénario qui se répète depuis des jours. «Il n’y a pas d’argent, revenez demain», s’excuse le guichetier.

Malgré la canicule, les personnes âgées attendent patiemment devant la Poste espérant toucher leurs pensions, mais hélas, rien à l’horizon.
Plusieurs vieilles femmes se sont évanouies tellement l’attente et la chaleur ont eu raison de leur santé fragile. Par ailleurs, un autre phénomène est apparu dernièrement, c’est la fermeture pure et simple des DAB, que se soit celui de la BNA, la BDL et la BADR, tous n’alimentent plus les appareils dès que les pensions de retraite son versées. Les retraités ne savent plus où donner de la tête tellement ils sont méprisés par les institutions bancaires. En outre, depuis le déconfinement nous avons remarqué un afflux particulier de voitures immatriculés à Aïn Defla qui traverse la ville de Hadjout, il s’agit ici de centaines de véhicules et de bus qui se dirigent vers la côte de Tipasa située à 15 kilomètres. Ainsi, les habitants de Aïn Defla font un arrêt forcé à Hadjout dans l’espoir de retirer de l’argent de la Poste, augmentant ainsi le nombre et l’affluence des citoyens durant la saison estivale. En effet, les estivants préfèrent s’arrêter à Hadjout pour s’approvisionner en victuailles, sachant pertinemment que les prix sont exorbitants à Tipasa. Cette situation de manque de liquidité est dramatique, des centaines de familles sans aucune autre ressource sont privées de leur rente mensuelle. Pourtant, le Président de la République a donné des instructions fermes pour réguler les liquidités et éviter qu’un pareil scénario ne se répète.
Mohamed El-Ouahed