Les Israéliens se lancent dans un «Hirak» contre leur gouvernement

Ils demandent la démission de Benyamin Netanyahou

Les manifestations hostiles au Premier ministre Benyamin Netanyahou se sont poursuivies pour la 11e semaine consécutive, réclamant sa démission. Encore une fois, des milliers de manifestants se sont rassemblés le samedi 29 août 2020 autour de la résidence officielle du Premier ministre à Jérusalem, à El-Qods occupée.

A Herzliya où se déroulait un rassemblement anti-Netanyahou, un automobiliste a brandi un pistolet contre les manifestants furieux. Selon les médias israéliens, de petites manifestations hostiles au Premier ministre israélien ont également eu lieu dans 17 villes à travers le monde, dont Berlin et New York. La contestation contre Netanyahou est alimentée par ses démêlées avec la justice qui le poursuit pour corruption, abus de confiance et fraude. Les manifestants reprochent à son gouvernement de coalition la mauvaise gestion de la pandémie du covid-19 qui connait une nouvelle hausse et lui réclament des aides économiques, alors que le taux de chômage a dépassé les 20% dans l’Etat hébreu. Selon Euro News, certains manifestants demandent la fin de l’occupation des territoires palestiniens. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou est responsable de la division de la nation, selon des déclarations du Premier ministre suppléant et ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, à des journalistes issus de la communauté ultra-orthodoxe le mercredi 26 aout. «Netahyahou est en train de provoquer une fracture dans le pays, et j’espère qu’il y mettra bientôt fin», a-t-il affirmé, rapporte la télévision israélienne i24. Un responsable du Likoud a réagi aux propos du ministre de la Défense en appelant la «liste Bleu-Blanc» dirigée par Benny Gantz à cesser ses attaques contre le Premier ministre. Plus d’un mois s’est écoulé depuis la mort en martyr d’Ali Kamel Mohsen lors des bombardements autour de Damas, pourtant les forces sionistes sont toujours en état d’alerte et craignent toujours une opération de vengeance de la part Hezbollah. «Le Hezbollah reste actif sur le front nord, ce qui signifie que c’est plus qu’un acte de représailles après la mort de l’un de ses combattants». «Le Hezbollah mènera cette opération», a déclaré un analyste des questions militaires de la chaîne 13 de la télévision israélienne. «L’armée israélienne reconnaît que 14 ans de calme dans le nord ont pris fin et que les conflits ont recommencé», a-t-il ajouté. D’après le site Wala «le Hezbollah n’a pas renoncé à riposter. Selon certaines hypothèses, il essaiera de lancer une offensive contre les soldats israéliens opérant le long de la frontière. En conséquence, le Commandement du Nord a augmenté le niveau de préparation et d’état d’alerte». Les forces d’occupation ont été mises en état d’alerte à plusieurs reprises à la frontière nord. Le Hezbollah a déclaré vouloir se venger de la mort en martyr d’Ali Mohsen, un combattant du Hezbollah tué lors des frappes autour de l’aéroport de Damas en juillet dernier. Le quotidien israélien Haaretz a rapporté récemment que les militaires israéliens ont placé au moins trois engins explosifs le long d’une route dans un village palestinien qui passe près d’une zone résidentielle, et ce pour contrer la résistance. L’incapacité de l’armée israélienne à contrer la révolte en Cisjordanie. Il semblerait que se sont les soldats du bataillon d’espionnage de Nahal qui en sont responsables. Placer une bombe dans une zone civile est illégal au regard du droit international. Mais l’illégalité, c’est ce sur quoi Israël est fondé, dit-on.
Oki Faouzi