Visa pour l’image s’est ouvert à Perpignan

Malgré la Covid-19

A l’heure où la plupart des festivals ont dû être annulés en raison de la crise sanitaire, le grand rendez-vous du photojournalisme, Visa pour l’image, a pu se maintenir à Perpignan, dans le sud de la France du 29 août au 27 septembre.

Cette 32e édition a dû toutefois s’adapter à la situation. Si les photographes américains et canadiens ne sont pas au rendez-vous cette année, le festival programme toutefois une vingtaine d’expositions. Pour pallier l’annulation des projections publiques en soirée, celles-ci seront visibles sur le site du festival. «C’est la première fois en 32 éditions qu’on fait face à un événement qui est universel, qui a touché tous les pays du monde, donc on met l’accent évidemment sur la Covid à travers deux expositions et une énorme projection que vous pourrez voir sur notre site internet», explique Jean-François Leroy, fondateur de Visa pour l’image et aux manettes du festival pour la 32e année. Et si l’actualité est toujours au cœur du festival avec les manifestations à Hong Kong, en Irak ou aux États-Unis contre les violences policières, c’est l’environnement qui constitue l’autre axe de cette édition. «Je pense que – et heureusement – on viendra à bout de la Covid-19, mais que pour la pollution et la mise en danger de la planète, on se demande s’il n’est pas déjà trop tard», poursuit Jean-François Leroy. Et est-ce le signe d’un changement d’époque ? Cette année est aussi marquée pour Visa par la défection d’un partenaire historique Paris Match et l’arrivée de nouveaux mécènes Google et Orange. «Le futur viendra de partenaires qui sont plus dans la communication que dans la photo, je le regrette mais c’est quand même un peu ça», déplore le président du festival.
M. M.