Poursuite des concertations sur la transition

Crise au Mali

Les concertations sur la transition au Mali, organisées par le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) avec les partis et la société civile, se poursuivent dimanche à Bamako, alors qu’un consensus sur l’architecture de la transition à venir s’annonce difficile.

Ces consultations, qui ont démarré samedi, rassemblent l’ensemble des partis politiques, syndicats, société civile et groupes armés signataires de l’Accord pour la paix, issu du processus d’Alger, à l’exception des ex-rebelles de la CMA. Et se déroulent concomitamment avec des échanges animés avec les gouverneurs dans les différentes régions du pays. Les participants sont conviés dans un premier temps à se mettre d’accord sur les objectifs de ces consultations qui se poursuivront jusqu’à la fin de la semaine prochaine. Scindés après la plénière en cinq groupes restreints, les participants devraient débattre du document présenté par le CNSP, portant sur les grands axes de la feuille de route de transition, l’architecture et les organes de transition, ainsi que la charte de la transition avant la validation des propositions des amendements et corrections éventuelles aux termes d’une autre concertation prévue du 10 au 12 septembre.
Ces recommandations vont être remises à un groupe d’experts désignés par le (CNSP) pour préparer les concertations, a précisé Youssouf Coulibay, conseiller juridique du (CNSP). Le CNSP avait promis de rendre les commandes aux civils à l’issue d’une transition d’une durée encore indéterminée. Mais la forme et la durée de cette transition, deux sujets de frictions avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui a imposé des sanctions aux nouveaux dirigeants militaires, ne sont pas encore fixées. Dans son discours à l’ouverture des travaux, le colonel Malick Diaw, 1er vice-président du CNSP, avait expliqué que l’organisation de ces concertations «répond à la phase de l’inclusivité tant souhaitée par les Maliens», ajoutant que l’agenda des militaires est de «contribuer à la reconstruction du Mali à travers la garantie de la poursuite du processus de démocratisation» qui passe «nécessairement par des véritables réformes audacieuses et profondes».
R. I.