Le problème de liquidité sera bientôt résolu

Finance

Le phénomène des longues files d’attente devant les bureaux de poste du fait de manque de liquidité sera résolu au plus tard en octobre prochain, a affirmé avant-hier le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane.

A ce sujet, le ministre a déclaré, lors de son intervention sur les ondes de la Chaîne I de la radio nationale, que le problème de manque de liquidités enregistré récemment dans le pays était dû principalement au ralentissement de l’économie nationale du fait du confinement imposé par la pandémie de Covid-19, notamment de mars à juillet. «La disponibilité de la liquidité est prévue au plus tard en octobre» avec la reprise des activités économiques, a-t-il estimé. Concernant l’ouverture de banque privée en Algérie, l’intervenant a indiqué que le cahier de charges relatif à cette opération était «fin prêt», ajoutant que les modalités de retrait de ces cahiers étaient définies par la loi sur la monnaie et le crédit, ainsi que les mesures règlementaires énoncées par la Banque d’Algérie. Pour ce qui est de l’ouverture d’agences de ces banques à l’étranger, M. Benabderrahmane a affirmé que son département avait évalué les besoins des opérateurs économiques en matière de financement, tout en souhaitant que ces opérateurs fassent l’expérience avec des banques publiques, à travers la création de banques conjointes dans les pays africains et voisins. Pour lui, l’ouverture d’une banque algérienne en Afrique est désormais un «impératif», du fait que ça va permettre à l’Algérie d’accéder au marché africain, a-t-il expliqué soulignant que si les opérateurs privés se montrent réticents, «l’Etat ouvrira, seul, ces banques notamment au Mali et au Niger». Quant à l’éventualité d’ouvrir des agences bancaires en Europe, le ministre a fait part des besoins exprimés par des investisseurs, précisant que l’Etat procèdera à l’examen de la rentabilité des banques dans des pays européens. Il a affirmé à ce propos que la rentabilité bancaire dans les pays du voisinage est «beaucoup plus importante qu’en Europe», du fait, souligne-t-il, des conditions et de la rude compétitivité pour l’accès aux marchés européens où existent de grands ensembles face auxquels les investisseurs algériens auront du mal à concourir. Pour la finance islamique, le ministre des Finances a fait état d’un nouveau produit complémentaire, mis en place au niveau des assurances, à savoir «Takaful», opérationnel à partir de la semaine prochaine au sein des entreprises publiques. Quant à la monnaie nationale, il a indiqué qu’elle serait valorisée à l’avenir, notamment avec «la relance de projets d’envergure» qui permettront à l’économie nationale de retrouver son activité, parallèlement à la fin des importations anarchiques. Abordant par ailleurs la question de l’indemnisation des victimes de certaines catastrophes naturelles qu’ont connues récemment nombre de régions, le ministre a annoncé l’octroi d’indemnités aux agriculteurs impactés par les incendies à travers différentes wilayas, en rappelant que les indemnisations décidées au profit des victimes du séisme qui a frappé la wilaya de Mila, ainsi qu’au profit des agriculteurs et investisseurs impactés du fait des fuites de pétrole à El Oued. S’agissant des indemnités inhérentes à la Covid-19, le ministre a affirmé avoir «finalisé les procédures règlementaires et les aides seront versées aux catégories concernées conformément à la loi qui autorise une indemnisation avec effet rétroactif de 3 mois, à savoir 90.000 DA pour chaque personne concernée».
Manel Z.