Sonelgaz dévoile un nouveau système de gestion de l’électricité

Energie

Le Groupe Sonelgaz a annoncé avant-hier la mise au point d’un nouveau système de gestion de l’électricité devant entrer en exploitation l’été 2021, et ce, lors d’une visite de travail effectuée par le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar au niveau de Société de l’opérateur système, une filiale du groupe.

A cette occasion, le ministre a écouté un exposé explicatif du fonctionnement de ce système, et ce, en présence du ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Chems Eddine Chitour et le wali d’Alger, Youcef Chorfa. Le système permettra, selon le DG la Société de l’opérateur système, Aimoud Aziz, de fournir des données précises et d’utiliser une nouvelle génération de technologie avancée ce qui donnera la possibilité de gérer les énergies renouvelables en sus de l’électricité. Après avoir indiqué que le système actuel comporte un réseau de six (06) centres de commandement chargés de gérer le système électrique, M. Aimoud, a mis l’accent sur la nécessité de les moderniser et les adapter aux nouveaux besoins notamment en ce qui concerne les énergies renouvelables. Ainsi, cette opération nécessite la mise en place de nouveaux équipements, le recours aux services internet pour l’échange d’informations et l’installation d’une base de données sécurisée garantissant l’échange d’information en temps réel, a ajouté le même responsable, faisant savoir que cette base de données permet de prévoir les risques et d’intervenir avant que le réseau électrique ne soit impacté.
L’opération de modernisation est à même d’élargir la capacité du système actuel jusqu’à l’année 2035, a affirmé le responsable. De son côté, le ministre de l’Energie a rappelé, à cette occasion, que l’Algérie avait atteint un taux de consommation et de distribution qui a nécessité la modernisation du système actuel, ajoutant que le secteur s’orientait en partenariat avec le secteur de Transition énergétique vers l’exploitation des énergies renouvelables dans la production de l’électricité. Les capacités de production nationale en électricité, de 17.000 Mégawatts, suffisent pour couvrir l’ensemble des besoins nationaux même en période de pic jusqu’à 2030, a-t-il poursuivi. Par ailleurs, le ministre a indiqué que Sonelgaz avait reçu des instructions pour raccorder en électricité les zones d’ombre, soulignant que les dernières statistiques communiquées par le ministère de l’Intérieur font état de 9.000 zones d’ombres dépourvues d’électricité et de gaz.
Pour sa part, M. Chitour a mis l’accent sur l’impérative rationalisation de la consommation énergétique en vue d’écarter tout éventuel recours à la l’importation de carburants en 2021. «Le pays est dans l’obligation d’atteindre 50% de consommation des énergies renouvelables d’ici 2030, ce qui requiert toute une préparation pour cette transition en passant par la modernisation des systèmes et équipements et l’introduction des énergies renouvelables dans les programmes scolaires», a-t-il souligné. Cette opération doit être encadrée, cependant, poursuit-il par des textes réglementaires, soumise à l’étude et vulgarisée pour les citoyens afin d’aboutir à des lois appropriées. Selon lui, la transition énergétique requiert «une révision et une étude rigoureuse des prix des énergies», d’où l’impératif de mettre en place des mesures de subvention au profit des franges vulnérables en les obligeant, bien entendu, à éviter le gaspillage et en imposant des tarifs abordables pour les catégories aisées. Comme il faudra, ajoute-t-il, fixer des tarifications en fonction des types de ménages, de groupements, de véhicules etc.
Manel Z.