Hommage à Abdelmadjid Merdaci

Inhumé vendredi à Constantine :

Décédé jeudi soir à Alger, des suites d’une longue maladie à l’âge de 75 ans, le sociologue et historien Abdelmadjid Merdaci a été accompagné vendredi à sa dernière demeure au cimetière central de Constantine, par une foule de proches, d’amis, de responsables et de citoyens.

Le Président Abdelmadjid Tebboune avait adressé vendredi un message de condoléances à la famille de Abdelmadjid Merdaci, dans lequel il a salué les contributions de l’éminent professeur universitaire dans «l’enrichissement de la pensée et de l’histoire, priant Dieu Tout-Puissant de l’accueillir dans Son Vaste Paradis et d’assister les siens en cette épreuve». Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, avait également publié vendredi matin un message de condoléances sur son compte Facebook, dans lequel il avait exprimé sa «grande tristesse» suite au décès du professeur et chercheur Abdelmadjid Merdaci.

Le président du Conseil de la nation par intérim, Salah Goudjil, a adressé un message de condoléances à la famille dans lequel il a mis en avant le rôle du défunt «au service de la culture algérienne». «Outre son apport à la culture algérienne, le défunt a contribué, par ses recherches, études et ouvrages de qualité en sociologie et en histoire, à l’enrichissement de la bibliothèque algérienne», a-t-il ajouté. Ecrivain, sociologue et historien, le défunt professeur Abdelmadjid Merdaci est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’Histoire de la ville de Constantine et la Guerre de libération nationale, dont «Le dictionnaire des musiques et les musiciens de Constantine», «La fonction présidentielle en Algérie», «GPRA, un mandat historique (19 septembre 1958-3 août 1962)», «Novembre 1954, de l’insurrection à la guerre d’indépendance» et «Constantine, citadelle des vertiges». Abdelmadjid Merdaci est également l’auteur d’un ouvrage bibliographique, «Les clés retrouvées», paru en 2015, dans lequel il relate son enfance à Constantine.
Au sortir du cimetière, la fille du défunt, Meriem Merdaci, éditrice et ancienne ministre de la Culture, a déclaré que «Abdelmadjid Merdaci rêvait d’une Algérie moderne et avait contribué à former, en tant qu’enseignant universitaire des générations». La disparition de Abdelmadjid Merdaci n’a pas manqué d’émouvoir et d’attrister de nombreuses personnalités et citoyens de la ville de Constantine dont il est l’un de ses fils valeureux. De l’avis de ses amis et proches, «le défunt portait Constantine dans son cœur et l’Algérie chevillée au corps» avec un attachement profond qui transparaissait fortement à travers ses nombreux ouvrages et contributions sur l’histoire, la littérature, le théâtre, la musique, le cinéma et même le sport.
L. A.