L’Algérie devra assurer ses arrières

Exportation

La cimenterie de Meftah est une entreprise 100% algérienne dont la création sous le label Groupe Industriel des Cimenteries d’Algérie (GICA). Elle s’inscrit dans le cadre de la promotion des compétences nationales.

Sa filiale «CMA/Meftah» entend jouer un grand rôle dans le contenu économique local algérien du bâtiment en Algérie et ailleurs dans diverses parties du monde. Les actionnaires ont mobilisé́ un important capital avec des partenaires nationaux qui ont fait confiance au groupe des cimentiers algériens comportant des compétences diverses. Ce qui permet à l’Algérie, d’assurer ses arrières dans ce domaine qu’est la production du ciment de diverses qualités dont le mortier. Ceci grâce aux talents de ses cadres et agents qui ont démontré les aptitudes nécessaires quant à la conduite de plusieurs projets dont ceux destinés à l’exportation. C’est ce qui a été démontré ces dernier jours en termes de production du mortier par la direction générale via sa nouvelle unité de production des ciments «CMA/Meftah». Cette unité s’est engagée à relever le défi de se positionner comme étant l’une des rares dans le monde à se lancer à la conquête du marché à l’exportation de ce type de matériaux. La première opération a été lancée depuis quelques jours à partir du port d’Oran à destination du port de Jebel Ali aux Emirats Arabes Unis.
Il s’agit d’une véritable performance au regard des difficultés innombrables que cette opération commerciale sous-entend en cette période de «Covid-19». C’est que les négociateurs algériens n’étaient pas partis les mains vides ou atteints de frilosité au contact de leurs clients d’outre-mer. Au contraire, d’autant que sur leur registre de commandes, ils avaient noté plusieurs mesures d’approches commerciales à mettre en application en faveur de leurs clients privilégiés. Dans le lot, il y a les Emirats Arabes Unis. Ils en avaient bénéficié dans le cadre d’une plate-forme dédiée aux clients fidèles aux projets de conception algérienne. C’est le cas pour les EAU auteurs de plusieurs commandes dont la toute dernière sous la forme de «mortier» et de beaucoup d’autres pays comme l’Afrique de l’Ouest qui ont classé l’Algérie sur le registre des fournisseurs privilégiés. Il faut signaler que grâce à sa haute qualité, le ciment algérien s’est imposé de par sa qualité. Elle lui a valu de terrasser tous ses concurrents en activité dans les différents continents avec pour résultat une hausse de 141% d’exportations algériennes du ciment.
Ce qui a généré plus de 60 millions de dollars d’exportations de mieux par rapport à 2018 réalisés en 2019. C’est ce qu’a indiqué la direction des études et de la prospective de la douane qui précise que les exportations des ciments hydrauliques, y compris celui non pulvérisé appelé «clinker», ont connu une nette amélioration, passant de 25,16 millions de dollars en 2018 à 60,68 millions de dollars en 2019. «L’Algérie ambitionnait d’augmenter ses exportations de ciment à 500 millions de dollars, au cours des cinq prochaines années, selon les prévisions rendues publiques par le ministère de l’Industrie et des Mines. L’excédent dans la production du ciment devrait atteindre entre 10 et 15 millions de tonnes, ce qui permettra, de porter les exportations de ce matériau de construction à 500 millions de dollars est-il révélé. Au tableau des prévisions, tout concorde à dire que la production nationale sera plus importante en 2020. Elle devrait atteindre 40,6 millions de tonnes. Elle est répartie entre respectivement le Groupe public industriel des ciments d’Algérie (GICA, 20 millions de tonnes), Lafarge Holcim Algérie (11,1 millions de tonnes) et le reste des opérateurs privés (9,5 millions de tonnes).
L’institution douanière a indiqué : «Cinq produits exportés ont totalisé plus de 74,80% des exportations hors hydrocarbures (EHH) l’année écoulée. Il s’agit des exportations des engrais minéraux ou chimiques azotés, des huiles et autres produits provenant de la distillation des goudrons de houille, de l’ammoniac anhydre, des sucres de canne ou de betterave et les phosphates de calcium naturels. Les exportations des engrais minéraux ou chimiques azotés, qui ont représenté plus de 31% de la valeur globale des exportations hors hydrocarbures, ont atteint 801,26 millions de dollars en 2019, contre 948,30 millions USD en 2018, enregistrant une baisse de 15,51%, par rapport à 2018. Les ventes algériennes à l’étranger des huiles et autres produits provenant de la distillation des goudrons ont, quant à elles, totalisé 502,28 millions de dollars, en baisse de 24,07%. Alors que les exportations de l’ammoniac anhydre ont engrangé 298,58 millions de dollars, reculant, également, de plus de 35%.
Par ailleurs, il est dit que les données statistiques des Douanes relèvent que les cinq plus grands exportateurs hors hydrocarbures sur l’ensemble des 1.468 opérateurs qui activent dans le domaine ont réalisé à eux seuls plus de 72,69% de la valeur globale de ces exportations en 2019. Il s’agit principalement de ceux opérant dans les produits de l’urée, des solvants, de l’ammoniac et des sucres. Pour rappel, les EHH, qui restent toujours marginales, ont représenté 7,20% du volume global des exportations algériennes, pour atteindre 2,58 md de dollars, en baisse annuelle de 11,8%. Ces faibles résultats ont incité les pouvoirs publics à faire de l’augmentation des EHH, un des défis majeurs de l’actuel quinquennat. Le ministre du Commerce, Kamel Rezig avait affirmé en janvier dernier, que l’augmentation des EHH était l’un des défis majeurs du quinquennat en cours, d’où la mise en place d’un ensemble de mécanismes visant leur promotion.
A. Djabali