Une rencontre de haut niveau prévue entre les deux pays en 2021

Relations algéro-espagnoles

Le chef du Gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, estime que le climat d’affaires en Algérie est «très avantageux et encourageant». C’est ce qu’il a affirmé, jeudi, dans une déclaration à la presse au terme de l’audience que lui a accordée le Président Abdelmadjid Tebboune. Un communiqué de la Présidence de la République a fait savoir que la rencontre a été «l’occasion de mettre en avant la richesse des relations d’amitié et de coopération entre l’Algérie et le Royaume d’Espagne dans divers domaines».

Selon la même source, la rencontre a également permis aux deux parties «de procéder à un échange de vues et de perpétuer la tradition de concertation entre les deux pays sur des questions régionales et internationales d’intérêt mutuel». «Je remercie le Président Tebboune de m’avoir reçu, en dépit des restrictions qu’impose la pandémie de Covid-19», a déclaré Pedro Sanchez ajoutant que «cette rencontre constitue une occasion qui permet l’approfondissement de la coopération commune face à cette pandémie». Il a annoncé la tenue en Espagne d’une rencontre de haut niveau entre les deux pays en 2021, et ce, pour traduire la qualité des relations bilatérales. L’Algérie est «un partenaire stratégique extrêmement important pour l’Espagne et l’Europe» et «nous veillons à approfondir ces relations privilégiées qui lient nos deux pays», a souligné le chef du Gouvernement espagnol. Il a mis l’accent sur le rôle extrêmement important de l’Algérie «pour ce qui est de la stabilité de la région, particulièrement dans la région du Maghreb et au Sahel». «Nous veillerons à renforcer la coopération dans ce cadre», a-t-il indiqué. Le Gouvernement espagnol a relevé que l’Algérie «a réitéré son engagement à trouver un règlement aux crises dans la région, et plus précisément en Libye et au Sahel, et à trouver des solutions aux crises gelées depuis plusieurs années et dont les effets retombent sur les peuples de la région». Le nombre de sociétés espagnoles importantes qui l’accompagnent, dans sa visite officielle de deux jours en Algérie, entamée mercredi, est cité par Pedro Sanchez, comme signe de l’intérêt porté à l’investissement en Algérie, «certaines y exercent depuis 50 ans et ont apporté des avantages ayant profité aux deux pays», a-t-il précisé. Pour le chef du Gouvernement espagnol, l’amendement de la règle 49/51 favorisera les investissements étrangers en Algérie, notant les opportunités dans les domaines des énergies renouvelables, des industries agroalimentaires et des bureaux de consulting. Pedro Sanchez a fait savoir que sa rencontre, jeudi matin, avec les hommes d’affaires des deux parties a «permis de passer en revue les projets sur lesquels nous travaillons, dont le câble de fibres optiques installé l’année dernière pour raccorder les deux pays ainsi que les projets d’investissement à Haoud El Hamra». «Le Gouvernement espagnol s’intéresse davantage aux nouveaux domaines tels que les énergies renouvelables, les industries agroalimentaires et le soutien et l’encouragement des start-up», a-t-il affirmé. Le problème migratoire, «qui constitue un défi pour les deux parties, pas seulement pour les pays d’accueil mais aussi pour les pays de transit», prend une part non négligeable dans la coopération algéro-espagnole. «La coopération peut être établie dans plusieurs domaines, pas seulement dans les domaines de l’énergie et du commerce mais aussi dans les domaines de la sécurité et de l’intérieur, et particulièrement en matière de lutte contre les flux migratoires», a déclaré Pedro Sanchez. Les deux Gouvernements sont déterminés à y faire face, en œuvrant à travers plusieurs approches, pas seulement à travers une approche sécuritaire mais aussi à travers l’aide et l’encouragement des pays d’origine à travers le développement économique et le soutien des jeunes pour leur offrir des opportunités de travail et les encourager à s’abstenir de la migration». «Ces mesures, a-t-il ajouté, entrent dans le cadre de la coopération bilatérale, sur laquelle nous misons pour éviter d’autres pertes humaines dans la mer Méditerranée». A ce propos, le chef du Gouvernement espagnol a mis en avant «l’importance» du mémorandum d’entente signée aujourd’hui entre les deux parties, concernant l’environnement et le soutien au développement rural, soulignant que «la lutte contre les changements climatiques figure également dans l’agenda de la coopération bilatérales».
Lakhdar A.