L’implication des start-ups dans le développement sectoriel est «impérative»

Les jeunes entrepreneurs se mettent au service d’une économie libre

L’Algérie a déjà lancé officiellement son label «Start-up» et le fonds dédié à celle-ci. Des incubateurs et des accélérateurs seront mis aussi à la disposition de ces fleurons entrepreneuriaux, ambitionnent, d’ores et déjà, à créer un véritable pôle de start-ups en Algérie pour mettre en évidence la compétence nationale dans divers domaines.

Le ministre délégué chargé de l’Economie de la Connaissance et des Start-ups, Yacine Oualid et le ministre délégué chargé des micro-entreprises, Nassim Diafat multiplient, ces dernières semaines, les sorties sur le terrain afin de se rapprocher des porteurs de projets à travers le territoire national et évaluer leurs potentialités. Hier, la ville de Ghardaïa a abrité la première journée d’information sur «la promotion des micro-entreprises, des start-ups et de la préservation de l’environnement dans le secteur de l’énergie». Plusieurs ministres ont pris part à cette rencontre et ont exprimé l’intérêt qu’accordent leurs secteurs respectifs au développement des start-ups et des micro-entreprises pour asseoir une économie diversifiée, solide et surtout libre de ses dépendances à la sous-traitance étrangère. Un atout pour l’émergence des compétences nationales et pour relever les secteurs primaires et secondaires dépendants de l’extérieur. Les participants à cette rencontre ont mis l’accent sur l’importance de l’implication des micro-entreprises et des start-ups dans «la relance et le développement des activités sectorielles pour le développement de l’innovation et la création d’emploi pour les jeunes». La délégation interministérielle, les représentants des grandes entreprises nationales et les experts ont passé en revue les processus de création de soutien accordé par chaque secteur pour « accompagner les entreprises productives et à les aider à mettre leurs produits en conformité pour permettre leur commercialisation localement et à l’étranger». C’est ce qu’a réitéré le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des micro-entreprises, Nassim Diafat, jeudi dernier, lors d’une rencontre de concertation avec un échantillon de micro-entreprises productives. Il a expliqué alors que «l’’accompagnement sera mis en place également pour les entreprises qui ne sont pas encore en phase de production afin de les aider dans le financement et la mise en conformité de leurs produits», revenant aussi sur l’ambition de son département en coordination avec d’autres secteurs de «mettre en place une chaîne de valeurs permettant la communication entre les micro-entreprises algériennes productives, la promotion de leurs produits et la couverture des besoins du marché dans plusieurs produits». C’est le thème de la journée d’information animée hier à Ghardaïa. L’implication des start-ups et des micro-entreprises dans le développement sectoriel serait une approche intéressante pour les deux parties entreprenantes. Ce qui nécessite toutefois, plus de préparation et de formation des jeunes entrepreneurs qui espèrent investir dans différents créneaux. C’est ce qu’a expliqué M. Diafat, jeudi dernier, concernant «la préparation en cours d’un programme dédié à la création de micro-zones industrielles garantissant un encadrement juridique, des locaux et des espaces au profit des micro-entreprises pour le lancement de leurs activités». L’Algérie compte dans sa nouvelle vision économique sur le développement des start-ups qui peuvent stimuler non seulement l’innovation, mais aussi la production à des taux d’intégration important.
Samira Takharboucht