«Un crime colonial» peu présent dans le cinéma algérien

Massacres du 17 octobre 1961

Les massacres du 17 octobre 1961, un crime colonial commis contre des Algériens qui manifestaient pacifiquement à Paris, est «peu présent» dans le cinéma algérien, ont estimé samedi à Alger des participants à une rencontre sur l’événement.

Organisée à la villa Dar Abdeltif en commémoration de la Journée nationale de l’émigration, marquant le 59e anniversaire des manifestations du 17 octobre 1961, la rencontre a été une occasion pour passer en revue la place de ces douloureux événements dans le cinéma algérien. Le producteur Yacine Laloui considère que les films, tous genres confondus, traitants de certains événements historiques, notamment les massacres du 17 octobre 1961 à Paris, sont «peu nombreux» pour cause de difficultés liées à la diffusion des films traitant de la mémoire en France ainsi que le manque de financement. M. Laloui souligne que la «politique dirigiste menée par les pouvoirs publics», a «restreint» la liberté de création et favorisé l’émergence d’un «cinéma événementiel» et des «films à la demande» financés par des fonds publics. Autre film traitant de ces événements, «Le silence du fleuve», un documentaire de Mehdi Lallaoui, sorti en 1991, était un des films, basé sur des témoignages et de documents d’époque, qui revient sur la violente répression des manifestants algériens à Paris contre un couvre-feu discriminatoire des autorités françaises.
R. C.