Un scrutin sous protocole sanitaire très strict

Référendum du 1er Novembre

C’est la première fois, en Algérie, qu’un scrutin se déroule dans les conditions exceptionnelles d’un protocole sanitaire : prise de température à l’entrée du centre de vote, nettoyage des mains à l’aide du gel hydroalcoolique et, naturellement, port du masque obligatoire en plus de la distanciation matérialisée par un marquage au sol.

Ces mesures barrières ont été imposées par la lutte contre la pandémie de Coronavirus qui continue de circuler dans notre pays. Elles ont été appliquées partout dès le début de l’opération de vote hier à 8h00 dans le cadre du référendum sur le projet d’amendement de la Constitution. Les citoyens qui sont allés voter ainsi que le personnel des centres et bureaux de vote ont scrupuleusement respecté ces mesures mises au point par l’ANIE et approuvées par le Conseil scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du nouveau Coronavirus. Tous les moyens exigés par le protocole sanitaire étaient disponibles dans les bureaux, jusqu’aux lingettes et serviettes. Selon le protocole, l’accès à l’intérieur du bureau n’est autorisé que pour deux ou trois personnes, et entre 5 et 7 membres à la salle de travail, en fonction de sa superficie. Ce protocole comprend toutes les étapes d’organisation du référendum, y compris au siège de l’ANIE, dans ses représentations communales et de wilaya, les centres de vote, les bureaux itinérants ainsi que les bureaux de vote des circonscriptions diplomatiques et consulaires à l’étranger. Il prévoit aussi des consignes sanitaires obligatoires à l’intérieur des salles de conférences et des salles de travail. Autre fait sans précédent : le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui est actuellement dans un hôpital allemand spécialisé où il reçoit des soins (et auquel les Algériens n’ont pas manqué de souhaiter un prompt rétablissement), a accompli son devoir électoral par procuration, conformément à la loi. L’épouse du Président Tebboune a voté à sa place au référendum sur l’amendement constitutionnel. Le scrutin du 1er novembre a confirmé la mise à l’écart définitive de l’Administration dans les opérations de vote qui relèvent, selon la loi, de l’Autorité nationale indépendante pour les élections. Le calme et la bonne organisation dans une ambiance empreinte de sérénité, c’est ce qui a été observé, hier, dans les bureaux de vote à l’exception de quelques localités où des partisans du boycott ont empêché par la violence les citoyens de participer au référendum. Le vote de la communauté nationale établie à l’étranger au référendum sur le projet d’amendement de la Constitution s’est déroulé dans «de bonnes conditions», a indiqué hier le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum. L’opération référendaire a repris, hier, à travers plusieurs pays accueillant la communauté algérienne. Le scrutin a débuté samedi à 8h00 dans des bureaux itinérants déployés dans les zones éloignées des wilayas de Laghouat, Béchar et Adrar, concernés par l’avancement réglementaire de 24 heures de la consultation référendaire sur le projet d’amendement constitutionnel. Les caravanes de bureaux itinérants ont pris le départ tôt le matin sous la supervision des membres de l’ANIE et des responsables des daïras et des communes concernées, pour sillonner les ksours et zones sahariennes et permettre aux électeurs inscrits sur les listes électorales des bureaux itinérants d’accomplir leur droit civique et ce jusqu’au 1er novembre. Dans la wilaya de Laghouat, quatre bureaux itinérants ont été déployés : à Béchar, sept bureaux itinérants, déployés à travers les zones enclavées et éparses ; à Adrar, le vote s’est déroulé dans 19 bureaux itinérants.
L. A.