Pour des alliances nouvelles et fortes au profit des populations vulnérables

Khaled Sherif, vice-président de la BAD

Le vice-président de la Banque africaine de développement (BAD), chargé du développement régional, de l’intégration et de la prestation de services, Khaled Sherif a mis en avant la nécessité de créer des alliances nouvelles et fortes afin d’améliorer l’impact des actions humanitaires et de développement au profit des communautés rurales et des populations vulnérables, rapporte la BAD sur son site web.

«Très longtemps, nous avons laissé la question du développement des populations vulnérables aux associations humanitaires, ONG, fondations et acteurs de la société civile», a-t-il indiqué. Intervenant lors d’une session virtuelle organisée en fin de la semaine écoulée sur le thème «Sécurité humaine dans les contextes fragiles : accroître les investissements humanitaires et de résilience», dans le cadre du 1er Sommet mondial ‘’Finance en commun’’, Khaled Sherif a rappelé que la Banque a fortement renforcé son soutien aux Etats fragiles dans le cadre de la mise en œuvre de ses priorités opérationnelles les « High 5 ». «Entre 2014 et 2019, ses engagements en faveur de ces pays ont connu une hausse de 51% par rapport à 2008-2013.
Quelque 345 opérations d’un montant de 6,45 milliards de dollars ont été approuvées pour ces pays, où le principal défi de développement reste la fragilité»,», a-t-il noté. Se voulant optimiste sur la volonté de tous les acteurs du développement de travailler ensemble pour renforcer et stabiliser la situation des zones à risque et des pays fragiles, le vice-président de la Banque africaine de développement (BAD), a rappelé que lors d’une récente initiative de la Banque africaine de développement (BAD), plusieurs experts ont appelé à une coopération internationale élargie pour répondre à la situation des pays fragiles, aggravée par la Covid-19.
De son côté, le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Peter Maurer, a fait remarquer que la pandémie de la Covid-19 avait, sérieusement, aggravé la situation des pays fragiles, déjà affectés par l’insécurité alimentaire, le changement climatique ou encore les conflits armés. «Près de 80% des cas de fragilité dans le monde proviennent d’une vingtaine de situations en Afrique, au Proche et au Moyen-Orient», a-t-il dit. Soulignant la nécessité de bâtir des programmes qui répondent à chaque besoin face à l’urgence de certaines situations, qui appellent à une plus grande coopération entre les acteurs de terrain et les banques publiques de développement.
R. M.