Les mises au point de Belmadi

L’Équipe nationale

L’Équipe nationale qui reste invaincue depuis 22 matches est déjà qualifiée pour la Coupe d’Afrique des nations 2021. Les commentaires que l’on fait débarquer sur les plateaux de télés semblent vouloir situer les faiblesses des stratégies du sélectionneur national Djamel Belmadi.

Des inquiétudes qui se contaminent chez une poignée de professionnels qui partagent ce qui se dit ça et là. Quel menu veulent ces experts ou consultants ? Le travail de Belmadi est quelque peu critiqué au niveau de ses stratégies, mais ils oublient qu’il existe, hélas, une sacrée différence entre le fauteuil du studio télé et le terrain. Ce n’est certainement pas à travers la critique négative que l’on peut gagner des places auprès des fans, se faire respecter ou écouter. Les spécialistes reconnaissent que depuis la venue de Djamel Belmadi, l’Algérie écrase tout sur son passage ces derniers mois.
Pour le sélectionneur, la performance de son équipe n’est peut-être pas reconnue à sa juste valeur. Est-ce que la réussite dérangerait à ce point ? Sur les ondes de RMC, Belmadi déclarait «par exemple, le dernier match qu’on a pu jouer, il y a moins de 48 heures (2-2 lundi au Zimbabwe, ndlr), c’est 15 heures de l’après-midi, terrain pourri, et plus de 30 degrés. C’est en suite très difficile, donc je pense qu’il fallait changer l’état d’esprit, savoir vers où on évoluait et être plus pragmatique». Et pour appuyer ses propos, il met au défi les équipes européennes : «L’Afrique, c’est vraiment très particulier et c’est vraiment un football sur lequel il faut se tourner vers l’efficacité. Parce qu’on a un contexte particulier, les terrains, les distances, parce que tout l’environnement est très difficile.
J’aurais du mal à voir une bonne équipe européenne avoir le même rendement sur le continent africain». Il lui explique comment il a changé l’état d’esprit et permis aux vainqueurs de la CAN-2019 de revenir au premier plan. A-t-il glissé le technicien ce mercredi sur les ondes de RMC, invité du Top of the Foot. L’occasion lui est donnée de répondre à ceux qui évoquent sur les plateaux la place des joueurs non convoqués. Il s’explique sur ses propos assez directs sur Youcef Atal. Au cours de la dernière trêve internationale, le sélectionneur de l’Algérie avait publiquement déclaré que le latéral de l’OGC Nice devait mettre «tous les atouts de son côté pour éviter les blessures à répétition. Je n’ai pas l’habitude de régler les choses par la presse, s’est-il justifié, mais parfois, quand ça persiste et qu’on a la tête dure…»

Belmadi plaide pour un «accompagnement» des jeunes joueurs
Pour l’entraîneur algérien, son avertissement n’avait pas pour but d’accabler le Niçois «Youcef sait ce que je pense de lui. C’est un super gars, un super joueur surtout». Il s’agissait aussi pour lui d’attirer l’attention des clubs et des entourages, afin qu’ils cadrent mieux les jeunes joueurs algériens qui n’ont pas été formés en France. «Je suis pour que ces joueurs qui viennent d’Algérie aient un accompagnement». Il n’hésitera pas à faire allusion aux dirigeants des clubs sur la nécessité de garder un œil sur leurs joueurs qui évoluent dans des clubs européens. Non seulement les instances du football doivent être informées de leur état de santé et de leur évolution…
On ne bazarde pas un joueur et le laisser se livrer dans des milieux qui ne feront jamais de lui un excellent joueur algérien. Pour lui, si cette aide peut être apportée «par des gens de la famille» ou des «proches», les clubs doivent aussi faire des efforts. «Si je dis ça, c’est parce que j’ai été sollicité par les clubs. Je leur explique qu’on ne peut pas balancer des gars comme ça. Les salaires ne sont plus les mêmes… Il faut accompagner, pour le bien de tout le monde. Le choc des cultures est énorme».
Synthèse de H. Hichem