Le secteur privé de la santé est appelé à déclarer les cas de la Covid-19

Le Pr. Mohamed Belhocine

Au sujet du nombre des cas de contamination à la Covid-19, le Pr. Mohamed Belhocine, président de la cellule opérationnelle chargée d’investigation et de suivi des enquêtes épidémiologiques au niveau du ministère de la Santé, a mis l’accent sur l’obligation de déclarer les cas de la Covid-19 traités au niveau des établissements sanitaire y compris ceux du secteur privé.

Dans une déclaration accordée hier à la Chaîne III de la radio nationale, M.Belhocine a mis en garde contre la non-déclaration au cas de suspicion ou certitude d’une infection au coronavirus. «L’obligation à tout praticien du secteur privé, quel que soit son secteur d’activité où il exerce, de déclarer, lorsqu’il a la suspicion ou la certitude d’un cas de Covid-19», a-t-il ajouté. Il ne s’agit pas, selon lui, d’un problème administratif mais «il est lié aussi aux enquêtes épidémiologiques», précise-t-il, en ajoutant que «tout cas recensé devrait pouvoir bénéficier d’un suivi, d’une notification, et donc les cas suivis dans le privé, ne bénéficient pas d’une enquête épidémiologique». Le Pr. Belhocine a indiqué qu’«il y a des chaînes de transmission de l’épidémie dans la communauté qui échappe à la vigilance des services d’épidémiologie de médecine et des localités».
En outre, Belhocine a révélé que les bilans quotidiens de la contamination de la Covid-19 établis par le Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus ne prennent pas en compte certains cas traités au niveau des cabinets privés, qui ne sont pas déclarés auprès des instances sanitaires chargées des enquêtes épidémiologiques. Par ailleurs, sur l’origine de l’augmentation des cas du Coronavirus ces derniers temps, le professeur a déclaré le mois passé lors de son intervention à la Chaîne I de la radio nationale que «cette augmentation est due à trois raisons principales.
La première concerne les basses températures qui contribuent à la propagation du virus, la seconde est la reprise de plusieurs activités, ce qui signifie plus de friction et la transmission de l’épidémie. La troisième c’est qu’il y a un état de laxisme dans la prévention parmi les citoyens». Le professeur Belhocine a souligné que les équipes d’enquête sur l’épidémie à travers les wilayas font face à des difficultés dans leur travail, dont la plus importante est «le refus des familles de se soumettre à ces enquêtes épidémiologiques d’une manière qui conduit à l’émergence de cas parmi leurs membres».
Manel Z.