«L’heure est arrivée pour identifier les dysfonctionnements et les insuffisances»

Le système LMD

Après deux semaines de cours en distance, les étudiants ont rejoint hier les bancs de leur faculté, dans un contexte sanitaire particulier imposé par la pandémie du nouveau Coronavirus.

De ce fait, le Directeur général des enseignements de la formation supérieure, au ministère de l’Enseignement supérieur, Boualem Saidani, a indiqué que pour l’année universitaire 2020/2021 «nous allons continuer à adopter ce système d’enseignement hybride». Intervenant hier sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, celui-ci a précisé en matière du système LMD, introduit en 2014 puis généralisé à l’ensemble des universités algériennes en 2010, que «l’heure est arrivée pour faire une évaluation et identifier les dysfonctionnement, les insuffisances». Pour ce faire, M. Saidani a précisé que le ministère de l’Enseignement supérieur a élaboré un projet de décret qui va redéfinir tout les concepts du LMD, qui, selon lui, n’était pas clair dans la tête de beaucoup de personnes, y comprises celles appartenant à la communauté universitaire. Il est question également, poursuit-il, d’harmoniser les formations et les diplômes universitaires et surtout donner plus de visibilité à nos diplômes. On voudrait renforcer, dit-il, en outre, la relation université-entreprise, qui demeure très fragile, voire parfois inexistante.
C’est donc un chantier extrêmement important, estime l’intervenant, en précisant que le décret est en très bonne voie puisqu’il est déjà soumis à l’appréciation du Gouvernement. «J’espère qu’il apportera ses fruits», a-t-il ajouté au passage. Abordant la loi d’orientation, qui date de 1999, il explique qu’elle présente un certain nombre de dysfonctionnements, notamment l’absence d’un outil de gouvernance et la non-adoption des normes de qualité de formation au niveau de l’université. A cela s’ajoute, la faible interactivité entre l’Université et l’entreprise et l’absence d’une carte de formation universitaire claire.
Révisée en 2008 pour introduire le système LMD, cela n’a pas donnée de résultats positifs, dit-il, en précisant qu’on devrait, plutôt, démarrer sur une vision pragmatique et une reforme de fond, malheureusement, on a continué à faire fonctionner deux systèmes en parallèle, le LMD et le Classique. «Ce qui a donné lieu à une dilution de nos activités et un manque de visibilité par rapport à nos programmes d’enseignements», regrette-t-il. «Nos effort n’étaient pas concentrés sur une véritable réforme du système d’enseignement supérieur pour pouvoir répondre au préoccupation socio-économique de notre pays», a-t-il conclu.
Manel Z.