Bouzidi, l’homme par qui le changement peut arriver ?

JSK

Fondamentalement, l’entraîneur Youcef Bouzidi veut être l’homme par qui les changements peuvent arriver. Il aime les critiques, mais celles qui construisent, celles qui poussent tout le monde vers un climat qui mobilise staff et joueurs autour des objectifs que se fixe la direction. Mais, n’aime pas celles qui détériorent.

La dernière défaite face au CR Belouizdad, ne le décourage pas, mais lui sert de repère et de référence à la fois. Il a apprécié la visite des supporters venus au stade lors de la séance d’entraînement des joueurs, ils ont saisi cette occasion pour discuter sur les questions qui fâchent la capitale du Djurdjura. Bouzidi explique que les propos tenus par les supporters reflétaient cette envie de les écouter, les comprendre et les encourager à rectifier le tir. «Aujourd’hui, le moral est bon, mais au fond, je sais que chaque joueur a son petit souci, et nous faisons tout pour le remonter et leur donner confiance».

Des supporters ont rencontré les joueurs
Ils sont les premiers à rouspéter et se déchaîner contre la direction du club. «Oui, un groupe de supporters est venu au stade dans le but de rencontrer les joueurs. Ce qui m’a surpris, c’est le niveau de la discussion qui était extrêmement de qualité. Cela pouvait se remarquer à travers les questions posées qui étaient souvent techniques. Ils voulaient comprendre ce qui se passe et pourquoi ces nuls, et notamment la dernière défaite. Au terme de ce face-à-face, j’ai noté avec satisfaction que ces jeunes qui maîtrisent parfaitement le football, connaissent tout de la gestion d’un club. Je suis fermement convaincu, qu’avec un tel comportement et une telle réaction, nous réussirons à produire du spectacle grâce à une mobilisation de tous autour des couleurs du club. Parce que, dira-t-il, les clubs appartiennent aux supporters.

La chance ? Non. L’expérience, oui
Il est connu que certains entraîneurs partent d’une idée de jeu et ne donne rien de facile à l’adversaire, regardent leurs joueurs et adaptent leur style de jeu à celui de l’adversaire. Un principe fait qu’ils ne changent pas l’équipe qui gagne. C’est un entraîneur qui met ses joueurs dans la zone où ils s’expriment le mieux. A l’inverse, il sanctionne à sa manière les joueurs, et ne se laisse jamais prendre au piège par ceux qui cherchent à s’imposer sur le terrain. Pour lui, une rencontre de football n’est jamais une question de chance, mais plutôt d’expérience et de performance. Le football devra se débarrasser de cette idée de chance, on joue bien ou mal.
Une analyse de ses propos permet de déceler que Bouzidi, saura isoler les mauvais acteurs. Instaurer une concurrence, pour que les joueurs comprennent que les places coûtent chères. «La concurrence commence lors des séances d’entraînement, et le manque de matches amicaux me privent de déceler les bons des autres joueurs… Je commence à les connaître, et s’il faut injecter des jeunes qui ont envie de se former et de s’imposer, à la place des seniors, je le ferai… Ce n’est certainement pas le premier venu qui endossera le maillot de la JSK. Deux joueurs ne seront pas du déplacement à Chlef et en Afrique…
La réaction ne s’est pas faite attendre, dira-t-il, puisque l’un deux est venu me voir pour me poser la question sur sa non titularisation… Il reconnaîtra de lui-même qu’il n’avait fournit aucun rendement lors du match face au CRB. Il avait des soucis… Pour moi, il n’est pas responsable de la défaite, fera-t-il remarquer. Il n’est pas le seul, d’autres aussi reconnaîtront qu’ils n’étaient pas dans leur jour».

La LFP aurait pu décaler la rencontre avec Chlef
Sur le match du mardi à Niamey, il s’interroge sur le «comment préparer cette compétition africaine ? J’ai appris qu’une demande de report ou de faire jouer cette rencontre le mercredi au lieu du vendredi a été formulée à la LFP. Je vous dis ce que j’ai appris, le reste ne me regarde pas, moi je me bats pour la santé des joueurs. Mais bizarrement, les demandes sont restées vaines. Cela nous fera gagner du temps et permettra de mieux préparer les joueurs. Je trouve cela bizarre, comment voulez-vous que des joueurs puissent rentrer sur Alger le lendemain matin, juste après le petit-déjeuner, sachant qu’il faut être à 7h à l’aéroport, pour prendre le vol à destination de Niamey (Niger), et affronter le mardi 22 décembre l’US Gendarmerie au stade Général-Seyni-Kountche à partir de 15h30 (heures algériennes), dans le cadre du 1er tour (aller) de la Coupe de la Confédération africaine ?».

Personne n’aime les défaites
«Bien entendu, je n’aime pas les défaites, je suis un compétiteur», précise Bouzidi. Il n’est pas nouveau dans le football, il a dans ses mémoires beaucoup de situations qui lui permettent de faire de bons résultats. On dit de lui qu’il construit avec une source d’inspiration qui ne lâche pas, le pragmatisme, la rigueur, la flexibilité que Djamel Belmadi emploie pour être plus proche de ses joueurs et de mettre au placard ceux qui manifestent des oppositions souvent décevantes.

Le Mercato de la JSK doit être étudié
«Au prochain mercato, si je suis encore à la JSK, j’établirai pour la direction, une liste de joueurs à libérer… et à recruter. Je dis cela parce que tout le monde sait où se situe le problème, la JSK a besoin d’un renfort en urgence lors du prochain mercato. Je dis souvent qu’un objectif est égal à des moyens. La concrétisation d’objectifs ne peut se faire sans moyens, il n’y a pas seulement l’argent, mais aussi la mobilisation de tous».
Synthèse de H. Hichem