Malversation, corruption, dérives au sein de l’UGTA de Annaba

Annaba

Finalement, c’est un travail gigantesque et de longue haleine que l’Etat algérien doit accomplir pour nettoyer et rendre fiable les institutions du pays des mains de l’ancien système encore au pouvoir, comme celui de l’ex-patron Sidi Saïd de l’UGTA qui n’a pas manqué de se faire montrer du doigt par de nombreux travailleurs et syndicalistes.

En effet, malgré l’intention honorable du président Abdel Madjid Teboune qui veut à tout prix réaliser une nouvelle république et lutter contre les corrompus et bras-cassés qui occupent toujours les postes de responsabilités au sein de l’Etat sans être jugés et écartés. La majorité des syndicalistes et membres de l’Union générale des travailleurs algériens de la wilaya de Annaba qui d’ores et déjà clament chaque jour les dépassements, le non-respect de la loi et les combines maffieuses de l’actuel secrétaire général de l’UGTA, en l’occurrence K.F., en organisant des mouvements de sanction de plusieurs syndicalistes sans motif. En dépit de certaines plaintes déposées contre lui en justice par ses proches collaborateurs, son premier responsable, le SG de l’UGTA Labatcha Salim, semble être son appui et ferme l’œil en gardant le silence devant ses pratiques délictueuses.
Selon les propos des syndicalistes qui se sont déplacés à la centrale syndicales pour dénoncer, les sanctions arbitraires décidées par le mis en cause à l’encontre des syndicalistes à Annaba. Selon les protestataires, l’actuel secrétaire général de UGTA de Annaba utilise les biens de l’Etat comme le collège syndical de la structure à son profit et les véhicules neufs et osant aussi par audace de décider seul la démission de la coordinatrice de wilaya, un médecin détaché dans cette fonction et autres membres du bureau exécutif, alors que l’article 134 et 136 de l’instruction 06/03 relative aux statuts de la fonction publique stipule que les membres du secrétariat de l’union de wilaya, leur fin de détachement doit être notifiée par la centrale syndicale et le ministère de tutelle.
Or, ce responsable qui ne possède même pas le grade de baccalauréat et protégé par des éléments de l’ancien système, dispose à son encontre dix dossiers en cours au niveau de la justice. Les accusations portant contre lui par ses proches collaborateurs dont la corruptions, le trafic des documents et la location du collège syndical de ex-Chapuis étant un bien domanial à un privé en infraction à la loi de la République et du code des marchés publics, sa location qui est une malversation puisque ce bien appartenant aux domaines est sans livret foncier. Comment alors paie-t-on les impôts au trésor public ? Plus grave : sur quel compte a été déposé le montant de la location estimé à 700 millions de centimes annuellement ? Une affaire que la justice devrait élucider les jours à venir et lever la lumière sur toutes ces pratiques illégales.
Par ailleurs, des centaines de travailleurs ont dénoncé à La Nouvelle République avoir cotisé les 200 DA pour recevoir des cartes d’adhésion de l’UGTA expirées et signées par l’ex-patron Abdelmadjid Sidi Saïd. Une chose vraiment incroyable, le montant relatif à ces cartes vendues s’élève à l’énorme somme de 1,2 milliard de centimes. Le montant est resté sans trace, totalement détourné. Les services de sécurité doivent déclencher une enquête approfondie à ce sujet. Dans le même contexte, son homologue, le secrétaire général de l’Union des travailleurs de la wilaya d’El Taref a été condamné à un an de prison assortie d’une amende de 10 millions de centimes pour des cartes similaires expirées.
A cet état de fait, il faut ajouter un second scandale, celui de l’aménagement du nouveau siège de l’union qui a couté, selon des syndicalistes 1,3 milliards de centimes pour un marché de gré à gré sans avis d’appel d’offres national, avec évidement l’acquisition du mobilier de bureau, notamment 5 salons, 300 chaises, climatiseurs et l’ensemble de bureau de ce responsable sans foi ni loi avec les accessoires. Vraiment, on se demande comment peut-on construire une nouvelle république de droit, si on fait le mort devant les scabreuses affaires des incompétents toujours au pouvoir ?
Oki Faouzi