Transfert de trois établissements vers Tipasa

Patrimoine et culture

La ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda a présidé, dimanche, une opération de transfert des sièges de trois établissements, dédiés à l’archéologie et aux biens culturels, d’Alger vers Tipasa.

«Cette initiative consiste en le transfert des sièges de trois établissements du secteur de la culture, à savoir le Centre national de recherche en archéologie, l’Ecole nationale de conservation et de restauration des biens culturels, et l’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels, vers le Centre arabe d’archéologie, demeuré inexploité depuis l’achèvement des travaux de sa réalisation en 2018», a indiqué la ministre, dans une déclaration à la presse. Elle a ajouté que le choix du Centre arabe d’archéologie pour abriter ces trois établissements culturels, est une décision «inscrite au titre de la rationalisation des dépenses et de la valorisation des établissements culturels, réalisés par l’Algérie, tout en assurant aux étudiants et chercheurs un meilleur et un plus beau cadre de travail, dans une wilaya (Tipasa) archéologique par excellence», a-t-elle souligné. «Il n’est pas possible de rester les bras croisés à attendre que l’Organisation arabe chargée des affaires culturelles relevant de la Ligue des Etats arabes (demeurée inerte depuis la fin des travaux de ce centre), promotrice de ce projet, bouge», a observé Mme Bendouda, relevant que l’«Algérie a tenu ses engagements par la réalisation de ce projet».  «L’Algérie n’a pas abandonné le projet de Centre arabe d’archéologie», a-t-elle affirmé. Elle a estimé, en outre, que ce transfert «est une bonne décision, considérant que l’Algérie est prioritaire dans l’exploitation de ses capacités, ceci d’autant plus que ce type de structures est adapté aux besoins des établissements culturels nationaux», a-t-elle dit. La ministre de la Culture et des Arts a soutenu que la «recherche en archéologie n’est pas une recherche de circonstance, mais plutôt une recherche liée à l’identité et à l’Histoire». «Il s’agit d’une nécessité extrême et stratégique, qu’il faut encourager, l’inscrire parmi les priorités et en faire un devoir national pour la culture, l’Histoire et l’identité nationale», a-t-elle estimé. Pour Mme Bendouda, le «transfert du Centre national de recherche en archéologie et des autres établissements, vers cet espace entourés de vestiges, n’est pas fortuit, mais plutôt dicté par un souci d’intérêt pour ce type de structures de recherches», estimant que «l’Algérie est leader en archéologie». Sur un autre plan, évaluant l’activité culturelle durant cette année, la ministre de la Culture et des Arts a relevé «un certain recul», en raison de la pandémie du coronavirus, a-t-elle dit, signalant néanmoins l’élaboration, durant cette période, de dossiers relatifs «à de nombreuses lois, dont la loi sur le statut de l’artiste, les théâtres et le cinéma, outre la réhabilitation d’un nombre d’établissements culturels, ayant enregistré des problèmes de gestion administrative et financière». La ministre a procédé, à l’occasion, à l’installation de dix chercheurs permanents en archéologie, détenteurs du doctorat, dans l’objectif d’«insuffler un nouveau souffle à cet acquis» qu’elle a qualifié de «pilote en Algérie et dans la région». Elle a plaidé, en outre, pour l’impératif de s’intéresser davantage à l’archéologie sous-marine (pour explorer et étudier les vestiges immergés en mer), soulignant «l’importance de ce type de recherches, non seulement pour leur portée historique, mais également pour leur intérêt économique, car considérée comme un secteur très adapté au tourisme local et externe, et pour le lancement de nouveaux parcours culturels», a-t-elle indiqué. Après avoir réitéré son soutien aux nouveaux et anciens chercheurs, la ministre les a invités à «œuvrer davantage pour promouvoir le rendement de ce centre, en vue de le hausser à un rang qui honorera le génie algérien».
R. C.