L’Algérie dispose de réserves de change «appréciables» et «très acceptables»

L’Algérie dispose de réserves de change «appréciables»

L’Algérie dispose de réserves de change «appréciables» et «très acceptables» qu’elle s’emploie à préserver à travers les mécanismes de réduction des importations mis en place, a indiqué lundi le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane.

«L’Algérie s’emploie à empêcher l’érosion de ses réserves de change qui sont actuellement à un niveau très acceptable» à travers des mécanismes de réduction des importations et de contrôle de la surfacturation, a déclaré le ministre, à l’issue de l’adoption de la loi de règlement budgétaire 2018 au Conseil de la nation, en réponse aux journalistes qui l’interrogeaient sur les rapports d’institutions internationales faisant état d’une forte érosion des réserves de change de l’Algérie à la fin de l’année en cours. M. Benabderrahmane a, dans ce contexte, fait savoir que le total des crédits destinés à l’économie nationale s’élevaient à 10.913 milliards de DA, dont 85% accordés par des banques publiques et 14,5% par des banques privées. Le ministre a également annoncé l’émission de nouveaux billets de banque qui seront en circulation début 2021. Au sujet des bureaux de change, il a dit que leur ouverture aux résidents était une «procédure illégale» qui ne peut être mise en œuvre car, selon lui, les bureaux de change sont destinés principalement aux étrangers. Concernant les entreprises publiques en difficulté telles que l’Eniem, M. Benabderrahmane a mis en avant le mécanisme mis en place par l’Etat pour les accompagner à travers un nouveau cahier des charges et selon de nouveaux indicateurs de performance. Le ministre a expliqué à ce propos qu’«il n’est désormais plus possible de gaspiller l’argent public dont nous sommes tenus responsables mais de le dépenser avec un accompagnement pour obtenir la performance économique requise», ajoutant que «le moment est venu pour nos entreprises publiques, mais aussi privées, d’être compétitives et l’Etat les accompagnera». Interrogé sur le coût d’acquisition du vaccin anti-Covid-19, le ministre a assuré qu’un «budget important» a été consacré par l’Etat pour l’acquisition de ce vaccin «dès janvier prochain», sans pour autant donner des chiffres sur ce budget. Afin de conférer davantage de transparence par le suivi de l’utilisation des fonds publics, une nouvelle réforme budgétaire sera mise en œuvre à partir de 2023, avec l’adoption de 17 normes internationales en adéquation avec le contexte national, a-t-il précisé par ailleurs dans une réponse aux questions des membres du Conseil de la nation avant l’adoption du texte de loi. Pour M. Benabderrahmane, l’année 2021 sera consacrée à la finalisation du nouveau système comptable, l’élaboration d’un guide pour ce système et la généralisation de la formation au niveau des ministères et des établissements sous tutelle, ajoutant qu’un projet de révision de la loi sur la comptabilité publique est en cours de réalisation.
R.N.