M. Hemdani annonce la création prochaine d’une autorité de régulation

Approvisionnement des produits de large consommation

Créé dans une dimension d’appui à la production, les offices interprofessionnels se sont reconvertis par «la force des choses» à des centrales d’achat, a indiqué hier le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelhamid Hemdani.

Ceux-ci, poursuit-il, «doivent se reconvertir à leur mission principale pour laquelle ils ont été créés à savoir l’appui à la production et à l’accompagnement». En matière de la poursuite de l’importation dans les filières stratégiques notamment les céréales avec 1,3 milliard de dollars et 1,2 milliard de dollars pour la filière laitière, le ministre a fait état de la création prochaine d’une Autorité de régulation de l’approvisionnement des produits de large consommation soutenus par l’Etat. Intervenant sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale le ministre, celui-ci a précisé qu’en même temps que de s’occuper de la stabilisation du marché local, cette Autorité, devrait être chargée, entre autres missions, du suivi du marché mondial des produits tirés de l’agriculture et de l’élaboration d’un modèle national de consommation. Toujours sur le sujet de l’approvisionnement en produits agricoles stratégique, le ministre a indiqué qu’il va falloir «changer de fusil d’épaule» en développant les «énormes potentialités agricoles que recèlent les zones sahariennes, un programme d’envergure que va être chargé de piloter l’Office de l’agriculture saharienne, sur le point d’être opérationnel. L’intervenant signale, à cet effet, qu’un système de télédétection a déjà mis en évidence d’importantes superficies pouvant être réservées au développement de la céréaliculture dans ces zones, ainsi que les quantités d’eau pouvant contribuer à son épanouissement. Evoquant, en outre, les expériences agricoles entreprises par des investisseurs privés dans cette partie de l’Algérie, celle du maïs, en particulier, ainsi que les résultats obtenus, le ministre a indiqué qu’à partir d’une production étalée sur 79 hectares, «pendant une année», cette superficie est rapidement passée à 10.000 hectares. Pour une fois, poursuit celui-ci, ont été pris en charge tous les aspects relatifs aux débouchés des produits récoltés par ces investisseurs, leur transport, leur réception et leur traitement. S’agissant de l’importation de cette céréale, il rappelle qu’elle nécessite, chaque année, une enveloppe de 800 millions de dollars pour des besoins nationaux évalués à 4 millions de tonnes, ajoutant qu’en augmentant sa production, il est possible, à court terme, de couvrir 40% de la demande intérieure. Pour ce qui est de l’augmentation des rendements pour assurer la sécurité alimentaire du pays, le premier responsable du secteur a rappelé une série de mesure prise à cet effet. Il s’agit selon lui, de faciliter l’accès au crédit des agriculteurs, la réduction du temps de traitement des dossiers à 15 jours. Dans ce sens, il a fait état de la mise en place d’un système d’irrigation à point et des équipes de sensibilisation et de suivis. Interrogé au sujet de l’importation par l’Office interprofessionnel des céréales (OAIC) de quantités de blé impropres à la consommation, lesquelles ont précipité le licenciement de son P-dg, M. Hemdani annonce qu’après cette décision, des mesures judiciaires attendent d’être prises pour, dit-il, «situer les responsabilités de tout un chacun», tant au niveau local qu’international.
Manel Z.