La nouvelle saison du MC Saïda sous de «mauvais auspices»

Ligue 2

La situation au MC Saïda va «de mal en pis» avant trois semaines du coup d’envoi du championnat de Ligue 2 de football, a regretté mercredi, le président du club sportif amateur (CSA) de cette formation, prédisant une saison délicate pour son club.

«Aucune perspective de sortie de crise dans un avenir proche n’apparaît. Le nouvel exercice s’annonce désormais sous de mauvais auspices», a déclaré à l’APS, Mohamed Messaïdi, qui vient d’être élu pour un nouveau mandat à la tête du CSA, structure détentrice de la majorité des actions de la Société sportive gérant l’équipe de football. «La direction n’a pas réussi à organiser un stage pour l’équipe qui continue de s’entraîner avec un effectif amoindri, car les joueurs de la saison passée refusent de revenir avant d’être régularisés», a-t-il ajouté.
Ce n’est pas tout, puisque, selon le même responsable, l’entraîneur Karim Bouhila, en qui les dirigeants ont renouvelé leur confiance, n’est pas emballé à l’idée de poursuivre l’aventure avec la formation de l’Ouest du pays «surtout en cette conjoncture difficile que traverse le MCS». Et comme la crise financière est loin d’être résolue, tous les espoirs de la famille du «Mouloudia» sont placés sur les autorités locales afin d’aider leur club à voir le bout du tunnel. A ce propos, le même responsable a fait savoir que les «contacts sont permanents avec le wali de Saïda et ses services pour trouver une issue à la crise», avouant au passage que les autorités locales constituent «la seule source de financement du MCS».
«Le MCS a toujours fonctionné de la sorte, car nous ne disposons d’aucun sponsor. Notre situation s’est compliquée davantage depuis que l’APC de Saïda a cessé de nous accorder des subventions, puisque la dernière fois qu’on a reçu une aide de sa part remonte à deux années quand on avait reçu une somme avoisinant les 25 millions de dinars», a souligné Mohamed Messaïdi. Le MCS, qui évoluera dans le groupe Ouest, est toujours interdit de recrutement en raison de ses dettes, estimées à un peu plus de 30 millions de dinars, envers d’anciens joueurs ayant eu gain de cause auprès de la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL). Un autre dossier qui enfonce le club, a rappelé le même responsable.
R. S.