Autour des objets et d’appareils anciens relégués, aujourd’hui, au rang de pièces de musée

Il s’agit d’objets qui, jadis, ont été d’une grande utilité

On les croit sans valeur, mais détrompons-nous car ils sont d’un prix qui va se décupler d’ici quelques décennies, parce qu’ils font partie de notre passé, de notre histoire riche en évènements.

C’est bien dommage que personne n’en parle ne serait-ce que pour évoquer les précieux services qu’ils on rendus à nos grands parents et à nos arrières aïeux qui s’en servis à plein temps pour faire face aux difficultés de la vie dure qu’ils ont connue car il n’y avait rien et il a fallu tout inventer. Le moulin à grains faisait partie du nécessaire pour vivre, il y eut le moulin à bras et qu’on faisait tourner avec la force des bras, il était simple parce que composé de deux meules superposé, l’une immobile qui le fixait au sol, l’autre mobile, elle tournait autour de l’autre pour pouvoir moudre céréales et légumes secs. Après est venu le moulin à eau qui a tourné avec la force de l’eau ; ils été tous été installés au bord de la rivière. On retrouve intacts les meules du moulin à bras et les moulins à eau il faut les chercher au bord des rivières. Maintenant, on en a plus besoin car tout s’achète moulu. Le moulin à café à bras ne sert plus à rien alors que dans l’ancien temps, il servait chaque matin à moudre quelques grains de café qu’on prenait soin de griller d’abord. Il dégageait une odeur qu’on sentait à plus de cent mètres à la ronde, mais le café lui-même était acheté vert, une bonne variété. On a trouvé chez quelqu’un, une fourche d’air à battre et un soc de charrue qui a servi pendant longtemps à creuser des sillons, ces deux objets ont appartenu à son arrière grand père laboureur de métier. Pour chaque objet sophistiqué d’aujourd’hui, il y a son ancêtre conservé comme spécimen des temps anciens, par exemple, le téléviseur d’aujourd’hui par rapport à celui des années cinquante, le porte plume d’antan comparé au stylo de nos jours, la machine à polycopier par rapport à l’imprimante que l’on peut acquérir pour ses besoins personnels et qui nous évite d’avoir à demander des photocopies à un marchand de journaux.

Des objets périmés et qui, de leur temps, ont servi d’outils indispensables
Une très longue histoire que celle de la fourche du fellah qui s’en est servi pour ramasser le fumier pour l’étendre à la surface d’une propriété avant le labourage, sinon pour soulever les gerbes de céréales, ou de légumes secs pour séparer les grains de la paille que le vent emporte par temps légèrement venteux, pendant le battage. Cette fourche qui a été taillée dans du bois dur d’une branche d’olivier ou de frêne qui parait avoir servi à des générations de fellahs, est un outil précieux dont on prend bien soin, est rangée sitôt les travaux finis. C’est comme le soc de la charrue qui peut avoir une longue vie tellement il dure assez longtemps et s’il fait l’objet de bons soins de conservation d’une saison de labours à l’autre. C’est lors d’un nettoyage du débarras qu’on les a retrouvés, et à notre surprise, on a mis la main dessus, la fourche dont personne, aujourd’hui ne connait quelle est son utilité, et le soc tout rouillé mais qui a gardé toute sa forme, les deux objets ont appartenu à un arrière grand- père cultivateur. Une personne soucieuse de conserver des objets anciens, nous a montré quelque chose qu’on ne verrait nulle part ailleurs, des panneaux ayant servi pendant une très longue période pour la construction des murs en pisé ; ils sont faits manuellement en bois dur de chêne ou de frêne réputés pour leur résistance aux intempéries. Ces panneaux constituaient les outils essentiels du maçon de l’ancien temps qui construisait des maisons dont les murs étaient en pisé avec deux matériaux essentiels, la terre argileuse et les grosses pierres ; ces maisons peuvent résister des siècles à toutes les intempéries si elles sont bien couvertes et avec des murs crépis. Pour conserver les aliments, les anciens se servaient des jarres en terre cuite ou construites dur place avec des matériaux archaïques, argile, paille et petites pierres. Comme il n’y avait pas de récipients métalliques ou en plastique, les anciens transportaient les denrées liquides dans des outres en peaux de chèvres réputées pour leur solidité. Il y a à peu près un siècle en arrière dans les anciennes villes comme La Casbah d’Alger, on servait à boire dans des outres portées en bandoulière.

Appareils inventés, des origines à nos jours
Commençons par le téléphone, objet indispensables à tous. A ses débuts, il y avait un seul téléphone pour tous, celui de la poste. Pour toucher quelqu’un se trouvant au loin, hommes et femmes devaient se déplacer jusqu’à la poste. Mais étant donné le nombre élevé de demandeurs, il fallait attendre son tour parmi des dizaines d’hommes, de femmes, de vieillards venus eux aussi pour des appels téléphoniques. Mais, phénomène unique en son genre, des gens vieux et jeunes qui n’avaient rien à faire ailleurs venaient là, pour se détendre et le plaisir d’entendre ces hommes et femmes étaler leurs secrets de famille au téléphone, car à l’époque, il fallait crier fort pour se faire entendre, les communications téléphoniques étaient de mauvaises qualités. Chaque jour, on venait se défouler sur les secrets de famille. C’est un plaisir que d’entendre une mère sommer un fils d’envoyer au plut tôt de l’argent dont la famille a grandement besoin ou un jeune artisan annoncer à son frère qu’il viendrait le rejoindre dans la région d’Oran parce qu’il a beaucoup de marchandise à écouler et soi disant ceci est un secret de famille. Et que les gens sont curieux de connaitre ce qui se dit entre parents ou entre amis ! Cette situation remonte au tout début du 20ème siècle. Plus tard, on a permis à quelques épiciers d’avoir un téléphone, et c’est la ruée vers eux, le petit commerçant est subitement devenu grand, il faut acheter chez lui si vous voulez qu’il vous permette de téléphoner. Puis le téléphone est devenu à la portée de quiconque a les moyens de se le payer. Après est venue l’ère des portables et des tablettes sophistiquées, des caméras et vidéos qui permettent non seulement de téléphoner, mais de parler en direct à quelqu’un qui se trouve à l’autre bout du monde, et pour qui connait ces nouveaux moyens, doit connaitre toutes leurs options. L’histoire du téléviseur est à peu près identique et le premier qui remonte aux années cinquante est volumineux avec un petit écran ovale et il reçoit des images toujours en noir et blanc, souvent instables sous prétexte que l’antenne ne capte pas bien ou qu’elle est mal placée. Il était difficile de suivre un film ou des informations sans avoir un problème d’image. Cependant, par le temps, on avait fini par améliorer les antennes conçues pour avoir de meilleures images télévisées. Au fil des années, ont été inventées de nouvelles marques d’appareils de plus grands et différents formats, toujours en noir et blanc. Après est venu le téléviseur en couleurs, c’est la révolution de l’image et avec des couleurs de plus en plus nettes qui a ouvert les portes du numérique et des appareils de plus performants. Et au rythme où vont les inventions, on ne sait pas comment on sera demain, pourvu que l’on soit capable de mettre fin à la pandémie. Les innovations touchent tous les domaines : les transports, la communication. Le téléphone qui servait jadis uniquement à téléphoner, a acquis plusieurs options inimaginables, comme la caméra qui relègue loin derrière lui l’appareil photo qui seul permettait de prendre des photos souvenirs. La tablette a été aussi capable de renvoyer loin dans le passé les magnétophones électroniques qui servaient jadis à enregistrer et à faire passer des voix parlantes. Une autre option du portable, c’est le poste radio dont on n’entend plus parler, tant le téléphone sert aussi pour avoir des informations les plus fraîches, ou pour écouter la musique, sans compter qu’il sert à téléphoner partout. Et en l’espace d’une décennie l’ordinateur a détrôné les machines électriques les plus perfectionnées à écrire et à calculer, célèbres jusqu’au début des années quatre vingt dix et devenues, maintenant, des pièces de musée. Quel pas de géant !
Boumediene Abed