Oraison funèbre honorant la mémoire de la poétesse «Oum Siham»

Oran

Le quotidien «El-Djoumhouria» paraissant à Oran a organisé mercredi une oraison funèbre honorant la mémoire de la poétesse Amaria Bilal, connue sous le nom littéraire «Oum Siham», décédée dernièrement.

Lors de la cérémonie commémorative, qui a eu lieu au siège de ce journal public en présence de la famille de la défunte et une pléiade d’universitaires, de poètes et d’intellectuels, des témoignages sur les qualités de la défunte ont été rendus en hommage à la poétesse Amaria Bilal (1939-2021) dont l’héritage poétique laissé derrière, elle restera éternellement dans la mémoire des amateurs de la poésie. A cette occasion, Siham Kaddour, la fille de la défunte poétesse a salué l’initiative du quotidien El-Djomhouria, soulignant que sa mère a consacré sa vie au service de la littérature et de la culture algériennes. «La poésie habitait son cœur, bouillait dans ses veines et l’Algérie était toujours présente dans ses recueils et poèmes», a-t-elle déclaré. De son côté, le critique littéraire Bachir Bouyedjra a fait part de la relation existante entre la poétesse Oum Siham et ses lecteurs et étudiants du champ littéraire, soulignant «qu’elle a laissé des textes poétiques et littéraires et un nombre d’articles et critiques sur différents sujets et contenus dénués d’idéologie, ce qui la rend très populaire». «La regrettée Oum Siham n’était pas narcissique. Elle s’intéressait surtout à l’Algérie et sa profondeur, ainsi qu’à l’espace et la personne arabes et à l’acte culturel sans contrepartie matérielle», a-t-il ajouté. Pour sa part, le président de l’association «Wahiou El Mothaqafine» d’Oran a qualifié la poétesse Amaria Bilal «d’école de créativité littéraire», déclarant que «ses poèmes battaient au rythme de l’amour de la patrie et transmettait la lutte du peuple palestinien et des peuples opprimés». «Une expérience unique dans son parcours qui restera dans les annales de la littérature algérienne et arabe d’où puiseront les jeunes générations». «Malgré le poids des années, Oum Siham tenait toujours à être présente aux soirées poétiques de l’association en question et aux rencontres littéraires, organisées par la maison de la culture d’Oran et dans les différentes wilayas du pays, avec ses créations littéraires. Sa plume est restée active jusqu’à son dernier souffle», a ajouté Abbes Benmessaoud. Plusieurs témoignages ont été rendus par des professeurs universitaires et des poètes à la défunte qui avait produit plusieurs recueils de poèmes comme «Abdjadiate November», «Zamane el-hissar, «Zamane el-wilada», «Ightial el-fadjr», «Chahidat aala asr» et «Filistine» et a traduit des œuvres littéraires de l’arabe au français, en plus de son expérience dans l’écriture de nouvelles et ses contributions dans les pages littéraires de quelques quotidiens nationaux d’expression arabe.

R.R