Opter pour la sous-traitance pour résoudre les difficultés d’accès à l’eau

La SEAAL signe une convention avec 19 micro-entreprises

C’est courant dans les foyers algériens que l’eau du robinet ait une apparence trouble ou boueuse, notamment, après la réparation des fuites et des pannes devenues récurrentes et pratiquement quotidiennes. L’absence d’entretien des réseaux publics est souvent mise en cause par le consommateur, exaspéré par ces perturbations et le manque en eau.

Pour mettre un terme à ces désagréments, la Société des eaux et de l’assainissement d’Alger (SEAAL) tente de trouver une solution plus adaptée à ce problème fréquent et faire en sorte de ne jamais se trouver en manque d’eau. Elle a procédé, jusqu’au mois de février, à «la signature de contrats avec 19 micro entreprises créées dans le cadre de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (Anade, ex-Ansej)», selon un communiqué de la SEAAL publié sur sa page facebook. La SEAAL n’est à sa première initiative et projet de partenariat pour régler le problème des réseaux de distribution d’eau potable dans les villes et surtout dans les zones d’ombre et rurale. Des projets qui n’ont pas atteints les objectifs escomptés. Malgré les initiatives multiples et décisions prises par les pouvoirs publics, les troubles et les coupures de l’alimentation en eau potable persistent, ce qui remet en question l’efficacité de la politique d’intervention ou de gestion de cette filière. Encore là, les pouvoirs publics s’engagent pour le renforcement de l’alimentation en eau potable dans les différentes villes du pays et régler plus ou moins définitivement ce problème.
De sont côté, le ministère des Ressources en eau ne cesse de réitérer depuis des mois son engagement pour résoudre les difficultés d’accès à l’eau, assurant, à priori, «l’amélioration du service public en matière de distribution de l’eau potable, en prévision de la saison estivale 2021». Pour parvenir à résoudre cette sempiternelle problématique de la gestion des réseaux de distribution d’eau potable et la qualité de cette source vitale, le ministre de la tutelle, Arezki Berraki, a évoqué, lors d’une réunion par visioconférence avec les directeurs des ressources en eau et ceux des unités de l’Algérienne Des Eaux (ADE) des wilayas, animée hier, «les principaux problèmes impactant la qualité du service public de l’eau potable dans les différentes wilayas du pays et à passer en revue les solutions proposées et les projets orientés par les responsables locaux, à l’effet de suppléer aux lacunes enregistrées», a indiqué le communiqué de son département. L’intervention des pouvoirs publics ne consiste pas uniquement au règlement du problème de fuite récurrente qui défigure les routes et détériore les habitations et les différentes infrastructures. La question des causes ne se pose plus.
Un joint usé, une installation défectueuse, un tuyau perforé ou une mauvaise étude de projet peuvent provoquer des troubles dans l’alimentation en eau potable des foyers. Ce sont généralement les causes révélées ou dévoilées par les expertises professionnelles. Les autorités veulent non seulement préserver «cette source de vie», par la sensibilisation contre le phénomène du gaspillage, mais aussi trouver des solutions définitives à ce problème. Raison pour laquelle, la SEAAL sollicite le soutien ou la collaboration du secteur privé afin de pouvoir réaliser et superviser les projets d’alimentation en eau potable à l’échelle nationale. «La société tend, via la mise en œuvre de son plan d’action, à établir d’avantage d’accords avec les micro entreprises en fonction des besoins de ses différentes directions», a précisé la même source, rappelant, à l’occasion, que «la SEAAL et l’Anade avaient signé au mois d’avril 2019, une convention pour encourager l’émergence des micro entreprises à même de les intégrer dans les métiers des ressources en eau dont la maintenance et la réparation des pannes, des fuites et autres».
La remise en service des stations de dessalement et des réseaux publics coûtent très cher à la SEAAL, mais aussi à l’Etat. Ces PME peuvent néanmoins régler le problème des pannes techniques qui surviennent durant la saison hivernale et assurer l’entretien des égouts des réseaux publics et des avaloires qui, d’habitude, provoquent des inondations. Egalement, garantir l’approvisionnement des quartiers en eau en cas de coupure d’eau, récurrente, à l’approche des évènements et célébrations religieuses ou nationales. Ainsi mener des campagnes de sensibilisation auprès des citoyens sur le gaspillage et la surconsommation de cette source vitale qui se raréfie.
Samira Takharboucht